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A lire absolument : Lettre d’invitation du Président gabonais Leon Mba au Cheikh Al-Islam Elhadji Ibrahim Niass

Leon Mba- Baye Niass

A lire absolument : Lettre d’invitation du Président gabonais Leon Mba au Cheikh Al-Islam Elhadji Ibrahim Niass

Président de la République du Gabon

Cher Monsieur Ibrahim, Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir accueillir monsieur Abassi Séfou mon émissaire. C’est en mon nom qu’il aura à vous parler. Je serai honoré, d’autre part, de votre visite que j’attends incessamment. Avec tous mes remerciements, veuillez agréer, cher monsieur, l’hommage de mes sentiments distingués.

Léon Mba

Source: Faydatidianiya.com(extrait du livre: Shaykh IBrahima Niass Homme-Monde ou Homme du Monde

Pour rappel :

Léon Mba (né le 9 février 1902 à Libreville et mort le 27 novembre 1967 à Paris) est un homme d’État gabonais, premier président de la République gabonaise de 1961 à 1967.

Personnage complexe, Léon Mba est un homme aux multiples facettes. Issu d’une famille autochtone christianisée et francophile, il est intégré dans l’administration coloniale en 1924 comme chef de canton. En 1931, condamné pour malversation, il est exilé loin du Gabon, en Oubangui-Chari.

De retour au Gabon en 1946, son engagement aux côtés des communistes et du RDA de l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, ne lui vaut guère le soutien de l’administration qui lui préfère le député et résistant Jean-Hilaire Aubame. La donne change lorsque, dans les années 1950, le RDA est lavé de tout soupçon doctrinaire. Il gagne le soutien des puissants forestiers européens, notamment Roland Bru, et devient en 1956 le premier maire élu de Libreville.

En 1957, le Gabon élit pour la première fois un gouvernement. Les Gabonais ont le choix entre Léon Mba, le tribun local, et le député Jean-Hilaire Aubame, proche du Sénégalais Léopold Sedar Senghor. Aubame l’emporte dans les urnes mais s’incline devant Mba qui, par le biais de débauchages à l’assemblée, se porte à la tête du gouvernement. Démocrate en apparence, Léon Mba se révèle dans les faits être un quasi-dictateur. Avant même l’indépendance, il opère des arrestations politiques, restreint les libertés individuelles, arrange les élections, promeut un culte autour de sa personnalité. Pourtant son vœu le plus cher n’est alors pas l’indépendance, mais la départementalisation de son pays, qu’il se voit refuser par le général de Gaulle. Contre son gré, il proclame cette indépendance le 17 août 1960 en sa qualité de Premier ministre.

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