Aïsha débordait d’amour pour son mari. Elle aimait le servir. Même quand elle avait une servante pour l’aider, elle préférait faire les choses de ses propres mains. Elle moulait elle même la farine, la pétrissait et faisait le pain. C’était elle qui faisait le lit et lavait le linge du Prophète. C’était elle qui préparait le Miswak et l’eau pour l’ablution. La dévotion de `Aïsha était si grande qu’elle aimait tout ce qu’il aimait et détestait ce qu’il détestait.
Une fois, elle reçut un rideau imprimé à portraits d’hommes et d’animaux. La vue même du rideau fit rougir le Prophète. En demandant ce qui n’allait pas, le Prophète dit : « Les anges n’entrent pas dans une maison où il y a des images d’hommes et d’animaux. » `Aïsha enleva immédiatement les rideaux.
Un jour, un compagnon devait donner une fête de mariage, mais n’avait pas d’argent pour le faire. Il rechercha l’aide du Prophète. « Allez chez `Aïsha, dit-il, et dites-lui de vous donner un panier de grains. » `Aïsha obéit, bien que cela la laissât sans nourriture pour la nuit.
La dévotion de `Aïsha était telle que l’absence du Prophète la rendait inquiète. Elle se leva une nuit, et ne trouvant pas le Prophète dans son lit, commença à tâtonner dans l’obscurité. Sa main toucha son pied. Elle comprit qu’il était occupé dans la prière. Une autre fois, elle fut réveillée par le bruit de la porte. « Le Prophète est parti », pensa-t-elle. « Mais où pourrait-il aller ? Peut-être chez une autre femme ! » `Aïsha le suivit furtivement. Il se dirigea vers le cimetière de Médine et s’abandonna aux prières. « Puissent mes parents mourir pour lui! » soupira `Aïsha. « Comme la réalité était loin de mon imagination ! » Il arrivait fréquemment que le Prophète s’endormait sa tête sur les genoux de `Aïsha. Elle ne bougeait pas pour ne pas déranger son sommeil.
L’épouse préférée du Prophète (psl) :
L’Amour de `Aïsha était pleinement récompensé. De toutes les femmes, elle était la préférée. Dans toute chose, le Prophète traitait ses femmes de manière égale, mais il ne pouvait leur rendre un amour équivalent. En cela, `Aïsha dépassait les autres. C’est pourquoi le Prophète disait souvent :« Seigneur, je fais avec justice tout ce qui est en mon pouvoir, mais pardonne-moi pour ce qui est au dessus de mon contrôle ! »
Du pain trempé dans la soupe était le plat préféré des arabes de cette époque. Le Prophète comparait Aïcha à ce plat. Une fois, il déclara : « Parmi les hommes, beaucoup ont atteint la perfection, mais parmi les femmes, Marie fille d’Imran et Assiya femme de pharaon, sont les seuls exemples. Aïcha a la même supériorité sur les femmes que le taourid sur les autres plats. »
Une fois, Amr ibn al-As demanda au Prophète : « Messager d’Allah ! Qui aimez vous le plus ? » « `Aïsha », fut la réponse. « Ô Messager d’Allah, ma question concernait les hommes. » « Le père d’Aïsha », répondit le Prophète.
Une fois, `Aïsha accompagna le Prophète au cours d’un voyage. Le chameau sur lequel elle était montée s’échappa et s’enfuit avec elle. Cela rendit le Prophète si agité, qu’il cria : « Ô ma femme ! » Tant que le chameau ne fut pas pris, il était inquiet.
Les compagnons connaissaient l’attention spéciale du Prophète pour Aïcha. Ils envoyèrent généralement de la nourriture le jour où il était chez `Aïsha. Les coépouses n’appréciaient pas cela. Elles poussèrent Fatima, la fille du Prophète, à transmettre leur point de vue à son père. Elle lui parla de la question, mais la réponse fut : « Ô Fatima, j’aime celle que vous n’aimez pas ! »
La remarque fit taire Fatima. Sa belle mère la poussa une nouvelle fois à faire un deuxième essai, mais elle refusa. A la fin, les coépouses persuadèrent l’une d’entre elles, Um Salma de porter le problème au Prophète. Elle était une femme de tact. Trouvant une occasion un jour, elle posa le cas au Prophète. « Oum Salma, répondit il, ne dis rien contre Aïcha. Elle est la seule femme dans le lit de laquelle, j’ai reçu une Révélation. »
Un jour de l’Aïd, des noirs d’Abyssinie se livraient à la gaieté. Ils s’entrainaient avec des lances. `Aïsha voulait voir le spectacle. Le Prophète se mit debout devant elle afin qu’elle puisse voir d’au dessus de ses épaules. Il resta debout ainsi aussi longtemps que `Aïsha fut intéressée par le spectacle.
Une fois, un voisin perse invita le Prophète à diner. « Est ce que `Aïsha est invitée ? »demanda-t-il. « Non », répondit l’homme. « Je ne peux pas accepter l’invitation », dit alors le Prophète. L’homme revint et offrit une invitation à `Aïsha aussi. Cette fois, l’invitation fut acceptée et tous deux allèrent ensemble au dîner. Au retour du pèlerinage de l’Adieu, ‘ Aïcha refusa d’alourdir son chameau avec les bagages d’une autre épouse comme le lui a demandé le Prophète. Celui ci lui proposa : « Veux-tu que Abu Ubayda arbitre entre nous ? – Non dit-elle, il ne me donnera jamais raison contre toi ! – Alors ‘Umar ? Proposa-t-il. – Oh non ! J’ai peur de lui ! Même Satan a peur de lui ! – Eh bien, veux-tu que ce soit ton père, Abu Bakr ? » Elle y consentit et on fit appeler Abu Bakr , qui, apprenant la cause de l’incident et l’entêtement de sa fille avant même que le Prophète n’ait terminé son exposé et que Aïcha puisse défendre sa cause – leva la main et la gifla… Le Prophète l’arrêta en disant : « Je n’ai pas voulu cela. » Il se leva et lava de ses mains le visage et la robe de sa jeune épouse.[Rapporté par Bukhârî]
Une autre fois, `Aïsha était avec le Prophète lors d’un voyage. Les compagnons étaient tous devant et eux, très en arrière. « Faisons une course ! », suggéra le Prophète. Ils coururent et `Aïsha gagna parce qu’elle était plus mince. Des années plus tard, `Aïsha perdit parce qu’elle avait grossi. «`Aïsha, dit le Prophète, nous sommes à égalité maintenant ! »
Une fois elle demanda au Prophète « Comment est ton amour pour moi ? ».
Il lui répondit : « Comme le nœud de la corde », voulant ainsi dire qu’il était fort et sûr.
A maintes reprises ensuite elle lui demanda comment était le nœud, il lui répondait : « Toujours inchangé ».
Source : faydatidianiya