Le mot Faydatou, en arabe est dérivé du verbe fâdha, qui veut littéralement dire : se déverser à flots. Fayda fait référence au débordement (d’un fleuve, d’un récipient recevant un liquique). Un autre mot proche faydân désignant l’inondation a une connotation négative à cause des conséquences néfastes.
De tout temps, ce terme a désigné chez les soufis, un mouvement ample et continu des faveurs divines vers un des esclaves : flux important et régulier de lumières divines, de connaissances gnostiques (reçue sans intermédiaire s’installant de manière stable dans le centre humain des connaissances). On peut aussi parler d’une source débordante de la connaissance divine aux dimensions ésotériques immenses. Dans la prière jawharatul kamâl, par exemple, Cheikh Ahmad Tijâne des pluies de bénéfices remplissant aux réceptacles contingents parmi les mers (les prophètes) et les récipients (les amis de Dieu).
Dans cette terminologie, lorsqu’un Saint reçoit un flot de lumières divines, ce flot peut déborder et inonder autour de lui d’un rayon donné. Cela renvoie à un débordement, à une fayda. Celle-ci peut être continue ou non, importante ou non, intense ou non. C’est ainsi qu’on peut entendre parler ici et là de : al-Faydatou al-kubra, la plus grande fayda.
Dans ce portail, nous choisirons les termes techniques d’effluve divin ou de profusion divine, sauf que ce deuxième terme traduit très bien le terme kawçra, abreuvoir, au paradis, réservé au Prophète Mouhammad (psl) et à ses compagnons.
Cheikh Ahmad l’un des plus grands saints de l’Islam, qui a fondé la Tarîqa Tijaniya, a laissé dernière lui une importante communauté. Il a déclaré que parmi ses disciples, au moins six cents d’entre eux ont atteint une position divine telle qu’un seul cheveu d’eux peut balancer l’ensemble des saints de cette communauté (à l’exception des compagnons directs du Prophète, psl). Le Prophète (psl), lui a donné la garantie que dix de ses compagnons atteindront la grande ouverture, al-fathu al-akbar.
Cependant, on pouvait s’attendre à un plus grand accès aux connaissances divines, en particulier, la connaissance de Dieu, al-ma’rifatu billahi, surtout ceux qui viendraient après qu’il ait quitté cette vie terrestre.
Un effluve [vous] parviendra sur un de mes disciples. Celle-ci surviendra alors l’humanité vivra sa plus grande crise.
Cette citation du Cheikh, rapportée par l’auteur de ifâdhatul ahmadiya, qui est un recueil de propos attribués à Cheikh Ahmad Tijân, reste le fondement de ce qu’on appelle aujourd’hui la faydatidianiya, qui fait référence, à tous ceux qui acceptent que le khalif dont parlait Cheikh Ahmad Tijâne est bien Cheikh Ibrahim Niass.
source : faydatidianiya.com