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Baye disait à Abdel Nasser : Nombreux sont les ennemis, et quand mille personnes construisent, et qu’une seule détruit il sera difficile d’arriver à quelque chose de solide

Les réponses et position édifiantes de Baye Niass fasse à la vie politique de la période coloniale

L’intensité des relations de Cheikh Al Islam s’observe à travers le nombre et la diversité des correspondances qu’il échangeait avec le monde politique et religieux.
En effet, les courriers échangés avec les dirigeants et leaders de tous les horizons en attestent.

 

Parmi ses nombreux correspondants figure Mokhtar Ould Dadah premier président de la république islamique de Mauritanie, à qui il confier avoir longtemps nourri l’espoir de voir la Mauritanie dans le peloton des pays indépendants, comme le Maroc, pour rejoindre la ligue Arabe. « J’ai toujours œuvré pour rapprocher les peuple marocains et mauritaniens », lui écrit-il, en prenant Kwameh Nkrumah à témoin. Parce que, poursuivait-il, « je sais qu’il y a des difficultés entre vos deux pays, mais je suis convaincu que tout problème a une solution ».

La lettre adressée à Jamal Abdel Nasser Raïs d’Egypte qui voulait utiliser les fonds générés par la nationalisation du canal de Suez pour la construction du barrage de Sadal Aly d’Oswane/Assouan, en Egypte, avec l’accord et le soutient des Soviétiques s’inscrit dans sa logique de militant du panafricanisme.

Opposé à son dessein de devenir autosuffisant et manifestant des velléités en son encontre, Israël s’organisa contre Nasser. C’est la fameuse « agression tripartite » entre la Grande Bretagne, la France et l’Israël, réunis autour du protocole de Sèvres.

L’ONU, réuni dès le 1er novembre de l’année 1956, demande notamment le 2 novembre l’arrêt des opérations contre L’Egypte. Les israéliens l’acceptent le 3 novembre de la même année tandis que les français et les britanniques poursuivent les opérations : le 5 novembre, des parachutistes reprennent Port- Said et commencent à marcher vers le canal. Mais la pression internationale se fait plus forte.

Les diplomaties américaine et soviétique contraignent la Grande Bretagne et la France à cesser les combats. Devant ce rapport de force, la Grande Bretagne accepte le cessez- le feu le 6 novembre 1956 suivie par la France.

Pour Cheikh Ibrahima Niass, il s’agissait d’une victoire pour le leader Egyptien. Raison pour laquelle il lui envoya une lettre de félicitation et des prières.

Dans sa missive adressée au président Jamal Abdel Nasser, il s’exprime ainsi : « nombreux sont les ennemis, et quand mille personnes construisent, même s’il y’a une seule personne qui détruit, il sera difficile d’arriver à quelque chose de solide. A plus forte raison quand c’est une personne qui construit, face à un millier qui détruisent ».

L’allusion à l’union des forces vives arabo-africaines, condition sine qua none du développement des nouvelles nations indépendantes et/ou en quête d’indépendance est clairement mise en relief.

source : faydatidianiya.com

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