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Bon à savoir ! Les relations entre Baye Niass et le Nigéria : la Faydatidianiya au pays des Haoussas

Baye Niass et des disciple

En fin 1929-début 1930, alors que la crise économique qui venait d’éclater aux Etats-Unis, commençait à gagner le reste de la planète, Baye Niass déclara à la face du monde qu’il était ce saint annoncé par Mawlana Cheikh Ahmed Tidiane, comme son propre héritier et le seul habilité à propager la fayda décrite par Aboul Abbas en ces termes : « l’effluve viendra avec un de mes disciples à tel point que les hommes entrent dans notre voie (tarîqa) par groupes, par peuples.

Cette fayda adviendra à un moment où le monde éprouvera de grandes difficultés ». Selon Baye Niass, « la sagesse de l’apparition de cette Faydatidianiya à cette époque pervertie s’explique par la faiblesse de la foi dans le cœur des hommes et par la multitude des voies perverses et perdantes. Or cette communauté islamique est une communauté vénérable auprès de Dieu et alors fut ouverte et déversé vers eux, l’effluve des connaissances gnostiques et des vérités essentielles pour qu’ils retournent à la source de la foi naturelle.

C’est cette impulsion née en à Kaolack en pleine crise économique qui s’est expédié partout dans le monde et surtout au Nigéria qui reste jusqu’à le premier foyer des Talibés Baye à travers le globe.

 

Toutefois son audience reste limitée jusqu’en 1937, année où il effectue son premier pèlerinage à la Mecque et y rencontre l’émir de Kano, Abdoulahi Bayero qui renouvelle son affiliation à la Tijaniyya auprès de lui et l’invite à Kano. Il y obtient l’adhésion de la majorité des oulémas de la Tijaniyya qui, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale se font les moteurs de l’expansion de son mouvement dans toute l’Afrique de l’Ouest. À la mort de l’émir Abdoulahi Bayero en 1953, son fils Mouhamed Sanuss lui succède et renforce ses liens avec Cheikh Ibrahima Niasse.

 

À la fin des années 1960, grâce à ses appuis politiques, le zèle de ses disciples nord-nigérians, son action éducative, le zèle de son prosélytisme, il se trouve à la tête d’une communauté transnationale de plusieurs millions de membres répartis entre le Nord Nigéria, lieu par excellence de son rayonnement, le Ghana, le Niger, le Togo, le Liberia, la Sierra Leone, le Tchad, le Cameroun, la Gambie, la Mauritanie et la région du Sine-Saloum à l’ouest du Sénégal. Selon Mervyn Hiskett, « il n’y a aucun doute que son mouvement était la plus grande organisation musulmane en Afrique de l’Ouest à la fin de la période coloniale ».

 

En effet c’est en 1946 que Cheikh Ibrahima NIASS fit un bref séjour au Nigéria et y éleva au rang de muqaddam l’Emir et ses 40 ministres dont Malam Jibirma, Malam Atiku, Malam Tidjâni Uthman, Malam Sani Kafanga, Abdallahi Salga et Uthman Khalan Sawi. Ce geste galvanisa les disciples nigérians et le mouvement né en 1937 commença à s’amplifier.

 

Baye Niass reviendra dans ce pays en 1951 et, sous sa bannière, des centaines d’oulémas adhérèrent à la Tidjâniyyâ. Ses nouveaux et prestigieux disciples se lancèrent à l’expansion de la confrérie dans toute l’Afrique de l’Ouest.

 

Quand, en 1953, disparut l’Emir, son fils et successeur Muhammad Sanusi (1900-1963), devint le porte-flambeau du mouvement qu’il renforça par le recrutement de milliers de disciples. Déjà en 1956, au Nigéria, 15 millions de fidèles se réclamaient de l’obédience d’El Hadj Ibrahima NIASS. Aujourd’hui, de par le monde, ils sont quelque 100 millions à travers la planète.

source : faydatidianiya.com

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