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27 Juin 1922 – 27 Juin 2023 : 101ans Déjà que Mame Seydi Hadj Malick Sy nous a quitté

Centenaire MAODO : Un moment fort pour s’abreuver à une source intarissable

C’est en juin 1922 que Seydi Hadj Malick Sy fut rappelé à Dieu. Tivaouane, le Sénégal en général commémore cette date, mais célèbre aussi l’œuvre intarissable d’une référence de la Tijâniyya. Le Groupe Faydatidianiya rend hommage à un homme qui a aussi 100 temps de bonnes actions.

Il est né vers 1855, à Gaya, dans le Walo, région du fleuve Sénégal. Il a quitté ce bas monde un 27 juin 1922. Seydi Hadj Malick a vécu donc 67 ans durant lesquels il a posé des actes de haute portée qui transcendent les générations. Cent ans après son rappel à Dieu, son discours, sa démarche, et sa pensée sont demeurés inspirants. Le hasard n’existe pas. En atteste la célébration du centenaire de la disparition de l’érudit dans un contexte où, au Sénégal, on semble avoir perdu le nord. Pour être plus concret, les repères sociaux, culturels et spirituels qui ont fait, jusque-là, l’exception sénégalaise.

Ainsi, le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Ibn Mansour, en donnant sa bénédiction pour l’organisation d’un tel événement qui, d’ailleurs, devrait se poursuivre jusqu’au prochain Gamou, a confirmé encore une fois sa posture de sage, de visionnaire, en somme, de guide. Il a offert aux générations actuelles, une occasion rêvée pour se ressourcer, s’abreuver à la source intarissable qui devrait leur permettre de changer de cap et mettre le Sénégal sur de bons rails. Ce qui justifie, sans aucun doute, le choix du thème : « El Hadji Malick Sy 100 ans après… lumière sur sa vie et son œuvre ».

S’approprier les excellentes qualités de Maodo

À travers cette célébration, souligne Serigne Hamid Ibn Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine lors d’un face-à-face du comité de pilotage avec la presse, il s’agit surtout de se souvenir du Saint homme et de « s’approprier ses excellentes qualités », dans un contexte marqué par une crise des valeurs, une perte sans précédent des repères. Parlant du sens de la commémoration de ces cent ans, il indique qu’il ne s’agit pas de la célébration d’un anniversaire (ce qui serait contraire à la tradition de la Khadra), ni d’une glorification qui serait contraire à son enseignement.

Pour Serigne Hamid Ibn Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, c’est un moment de prières et de souvenir, conformément à l’injonction du Prophète qui recommandait en ces termes : « Rappelez les bonnes actions de vos disparus, étant entendu que le rappel n’est acceptable que lorsqu’il est utile. Cette appropriation permettra de puiser dans la source de son enseignement, qui n’est rien d’autre que la reproduction rigoureuse du modèle prophétique, la sève nourricière pour traverser le siècle à venir, avec toutes les assurances morales et spirituelles requises ».

La Commémoration du centenaire du rappel à Dieu du Sage de Tivaouane est une opportunité à saisir par les Sénégalais pour, par exemple, s’intéresser à la manière dont Seydi El Hadji Malick Sy a su déjouer le plan d’assimilation culturelle mis sur pied par la colonisation française tout en préservant la paix sociale, le dynamisme propre à l’esprit de l’islam ainsi que les enseignements fondamentaux de la confrérie Tijâniyya. L’un dans l’autre, Seydi Hadj Malick Sy a fait de la pratique de l’islam et de la vie confrérique la base de sa résistance « pacifique » visant à redynamiser la société sénégalaise dont le tissu social a fini d’être transformé dans le mauvais sens.

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