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En image Cheikh Ibrahim Niass A la Grande Mosquée d’Al-Azhar en Égypte le 10 Mars en 1961

En image Cheikh Ibrahim Niass A la Grande Mosquée d'Al-Azhar en Égypte le 10 Mars en 1961

En image Cheikh Ibrahim Niass A la Grande Mosquée d’Al-Azhar en Égypte le 10 Mars en 1961

« Baye Niass fut le premier noir à diriger la prière dans la grande mosquée de Al Azhar en Egypte »
« La nomination de Cheikh Al Islam lui a été attribué par la plus grande université de l’islam (Al Azhar).
Cet article relate encore une fois le haut degré de l’imam de la Fayda Tidiania, Cheikh Al islam El Hadj Ibrahima Niass.
L’islam est une religion de science, et qui dit science dit école. Quelles sont les écoles de l’islam ?
Parmi elles nous avons la plus ancienne l’université de Zitoune (Tunis), Al quaraouiyine à Fes Maroc, mais la plus connue reste indéniablement l’université d’Al Azhar.

Au fil du temps, l’enseignement s’est enrichi de cours de littérature et de langue arabe. La réputation d’al-Azhar n’a cessé de croître et la branche chiite a été éclipsée par la branche sunnite.
En 1822, le système éducatif fut réglementé et le programme établi avec précision. Le plus haut diplôme délivré alors par al-Azhar, qui équivaut aujourd’hui à un doctorat, accordait le respect dû à son détenteur. En 1939, un projet de construction de la grande université al-Azhar est estimé à cent millions de Francs de l’époque.

En 1950, le système éducatif d’al-Azhar est divisé en trois facultés : Jurisprudence islamique ; Fondements de la religion et théologie ; Langue arabe. Vers les années 60, parmi ses nombreux périples, sous invitation officielle de Jamal Abdel Nasser, El Hadji Ibrahima Niass visitait l’Égypte. Tout comme un bon prêcheur de l’islam en Afrique noire, la jami’a lui glisse un courrier pour l’inviter à la prière du vendredi avec l’approbation du rectorat de l’université.
Nous relate le feu Professeur Oustaz Ibrahim Mahmoud Diop (que la paix d’Allah soit avec lui), « C’était un vendredi. Nous étions partis comme tout bon musulman sans aucun sentiment d’hôtes privilégiés du Chef de l’État. Nous étions dans le rang de tous les autres fidèles qui étaient là ce jour-là ».

Il faut rappeler que l’université est, depuis sa création en 975, un label de science islamique, un temple de la haute sphère de la langue arabe. Le comité de « l’imamat » après s’être consulté en huit-clos, ses membres ont pris l’initiative d’inviter Baye Niass à prêcher les fidèles érudits de cette mosquée historique durant ce vendredi.
Baye y était parti sans aucun discours préparé, sans aucune consigne ni préparatif ou brouillon sur une feuille.
Qu’est-ce- qui a poussé l’université à prendre une telle décision ? Est-ce un test pour voir s’il pouvait avoir le grade de Cheikh AL ISLAM ?

La réponse arrive. Barham Diop nous dit:  » un des membres du comité est venu se hisser à l’oreille de Cheikh Ibrahim pour lui annoncer qu’il va diriger la prière de ce vendredi ainsi que le Qutba ».
Dans une grande université de savants comme celle-ci, impossible de prêcher à l’islam sans aucune une préparation écrite.
Barham Diop dit: « après qu’on lui ait annoncé l’invitation, Baye marqua un silence de quelques secondes comme s’il partait en voyage spirituel. L’émissaire lui dit si nous vous avons surpris par cette décision, nous pouvons le reporter pour prochainement, c’était juste une proposition. »

Baye Niass lui répond :
– « La baass »**** il y’a pas de problème.
Le Professeur Barham Diop nous dit :
–  » je n’ai jamais aussi eu autant de stresse de ma vie que ce jour-là mais quand mon Professeur Baye Niass s’est levé, en le regardant marcher et me rappelant de son niveau intellectuel, de ce qu’il disait dans un de ses ouvrages « Al Abdou qad laqi’a aynal ilmou wa ja’ahou iznou bi douni wahmi—J’ai rencontré la source de la connaissance (Prophète Mohamed PSL), j’ai eu son autorisation sans aucune contrainte » et de ce que j’ai appris de lui, mon sentiment de tranquillité m’est revenu aussitôt. J’avais la certitude qu’il allait réussir ce vendredi. »

Baye Niass avec toute sa beauté, se mit sur le Minbar de cette université, bâton à la main droite, regardant les fidèles d’un œil prophétique « Bi Aynil maha indaal Khamilati tarta’ou ».
Son discours commence d’un air capteur, l’impression était commune dans l’assemblée. L’islam est en renouvellement dans tous les cœurs. Un des thèmes abordés par le Cheikh en relation avec le projet de l’université de mener les musulmans vers le PANARABISME.

Baye Niass dit :
– « je reste d’accord pour ce projet de mener tous les fidèles vers l’arabe mais n’oublions pas l’arabe avant le prophète Mohamed PSL était insignifiant, au contraire ils étaient dans le passé dans égarement total  » houm kanou min qabl fi dhalaloun moubin ». J’accepte le Panarabisme à la seule condition que ça nous mène au PANISLAMISME. Islam uni, Islam sans division, sans discrimination raciale, ethnique et linguistique. »

Barham Diop disait :
– « A la fin de la prière, il nous était difficile nous-mêmes d’accéder à Baye tellement qu’une foule déchainée voulait lui serrer la main. Le cortège a été accompagné vers l’hôtel par une masse humaine surprenante. On n’entendait qu’une seule chose « Ajib Ya Cheikh Al Islam ».
Nous nous réjouissons de ce Sénégal où nos imams sans avoir quitté le Sénégal pour étudier à l’étranger maitriser la science islamique jusqu’à étonner les plus grands professeurs islamiques.
Certains journalistes se demandaient si Baye a une fois été à Al Azhar ? Il leur repond :
– « en école, je ne suis jamais sorti de celle mon père ».
Votre père avait-il étudié à Al Azhar ?
– « Il n’a jamais étudié hors du Sénégal ».
La réaction de ces journalistes était la stupéfaction !
Qu’Allah soit satisfait de Baye Niass et de tous ceux qui partagerons cet article…

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