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Histoire de Taïba Niassene

case de naissanceL’histoire de Cheikh Ibrahima NIASS commença  dans l’après midi du Jeudi  8 Novembre 1900 à l’ombre de ce baobab qui surplombait la case de sa maman dans la concession de El hadji Abdoulaye NIASS  au village de Taïba Niassène.
Baye  NIASS ! Nul  personnage  plus que lui n’éveille  tant les passions des uns par excès  de zèle, ou des autres par incompréhension, méconnaissance, jalousie, dénigrement, hypocrisie voire même méchanceté.
Son nom  de baptême est IBRAHIMA  NIASS,  fils d’El hadji  Abdoulaye NIASS  et d’Aissatou DIANKHA, il est l’homonyme de son grand oncle  Ibrahima THIAM dit Serigne Kéllel.
Mais  généralement ,au Sénégal , les intimes attribuent  un pseudonyme aux enfants ou  déforment totalement leur nom au profit d’ une appellation  plus affective:  par exemple : Modou pour Mohammed , Mbaye  pour Ababacar ,Daba pour Rokhaya, Kiné pour Fatimata… ou ,l’associent au prénom d’un des parents,     d’ un lieu ou encore, d’un objet(   Amath  Yacine , Fatou Dame, Sokhna Dimbou)
Les gens de la même  génération  qu’Ibrahima NIASS, l’appelaient   Ibra, qui est une  simple  contraction   d’Ibrahima. Certains  qui lui sont très familiers, parlaient  de  IbraAstou (c’est à dire Ibra, fils de Astou,   Astou  étant  un diminutif de Aïssatou  le nom sa mère), d’autres lui donnèrent le nom de Sidy Ibra, Sidy qui signifie Monsieur.
Vers 1925, lorsqu’il commença ses enseignements  sur l’exégèse du Saint  Coran, un Mauritanien  le qualifia  de Bahrul Aam c’est-à-dire en arabe, un océan sans limites, la contraction engendraBarham.
Au début des années 1930, un de ses disciples du nom de Omar Mallé THIAM lui aurait donné le  très respectueux surnom  de BAYE (Papa).C’est le nom le plus populaire au Sénégal et il figure dans l’état civil de certains de ses homonymes. Même sa  propre  mère  l’appelait par le nom de  BAYE.
Sur son passeport, ses papiers avec en-tête  et certaines de ses cartes de visite, on trouve le nom de El hadjiIbrahima NIASS, nom adopté en 1937, après son retour au pèlerinage à La Mecque.
Le nom   de  Cheikh Al Islam  est un titre que Cheikh Mahmoud SALTOUT, Recteur de l’Université  Al Azhar lui  attribua au cours d’une rencontre dans ce haut lieu du savoir, où, il fit preuve d’une érudition exceptionnelle et d’un comportement qui le plaça au dessus des sectes et des confréries du monde musulman.
En outre, Cheikh Ibrahima NIASS  est  le Khoudbou  (Sommité  suprême chez certains soufis), le Khalife de Cheikh Ahmed Tidiane (RTA)  l’héritier du Prophète Mohammed (PSL).
Le soleil qui apparut à TAIBA NIASSENE en 1900, atteignit le zénith en 1929 à KAOLACK et se coucha en  1975,  à LONDRES après une trajectoire de 26550 jours.            
Ibrahima, Imam de la FAYDATOU AL TIDIANIA,  
Bâtisseur d’un temple où se côtoient différentes nationalités,  
Restaurateur d’un dogme enseveli par des pratiques païennes,
Assistant qui soulage et apporte l’espoir qui est au-delà du désespoir.
Héros et, à la fois,  héraut dans le grand jihad
Infatigable soldat, toujours au garde à vous, devant le Prophète
Missionnaire, vecteur de la Sunna de Mohammed  à travers le monde
Avocat de la concorde entre les peuples, ciment de l’ummah
Cheikh Ibrahima NIASS fut un homme aux qualités exceptionnelles. Personne ne l’égala par son érudition, par  la richesse de son œuvre littéraire, par  les  pays visités dans le seul but d’y répandre l’Islam, par les autorités étrangères qu’il rencontra, du Président gambien  Sir Daouda DIAWARA au Premier Ministre chinois Zou En Laï en passant par NASSER l’Egyptien, NKRUMAH, le Ghanéen, DE GAULLE, le Français…
Musulman clairvoyant et conséquent, Tidiane convaincu et convaincant, apôtre de la paix…, Cheikh Ibrahima NIASS fut incontestablement la plus grande  figure de l’Islam connu et reconnu par tout le monde musulman du XX siècle.
Incontestablement, il est le Cheikh El Islam.

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