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Khadimatoul Qour’an, Cheikha Mariama Niass la référence souffle aujourd’hui ses 84 bougies ‘’ happy birthday … Doundeul Yaye Boy’’

cheikha mariama niass la référence ses 84 bougies

J’ai vécu plein de bons moments aux côtés de Baye Niass et je n’ai que des souvenirs extraordinaires avec lui. En tant que père, Il m’aimait beaucoup et a toujours eu à mon égard un regard à part. Nos relations étaient toujours exclusives. Je ne le dis pas pour tirer la couverture à moi, mais je rends grâce à Dieu d’avoir eu de telles relations privilégiées avec Baye Niass.

 

 

C’est Dieu même qui dit dans le Coran que «Nul ne doit s’auto glorifier à part Dieu qui se connaît mieux que quiconque». Mais cela n’empêche qu’il faut rendre grâce aux personnes à travers Dieu bien sûr et témoigner de ses bienfaits. Il faut toujours arriver à discuter et à témoigner de la Miséricorde de Dieu et cela Baye Niass ne cessait de l’enseigner. Mon père n’a cessé de m’aimer et ma mère aussi adorait Cheikh Ibrahima Niass. Mon père m’a tellement chouchoutée qu’il m’amenait très souvent avec lui dans ses voyages. Quand je suis parvenue à maîtriser entièrement le Coran, Mon père était si heureux qu’il m’avait offert deux coffrets d’or de la valeur de plusieurs dollars. En plus de cela, Enfant, un cheval m’avait mordue et Baye Niass s’était précipité ensuite pour m’offrir l’animal. Pour montrer à tous les notables de la ville de Médina Baye et maîtres coraniques que sa fille maîtrisait le Coran, Baye Niass avait organisé alors des séances de récitation après la dernière prière du soir. Pendant trois nuits, devant une assemblée exigeante, Je récitais 20 versets du Coran à chaque fois. Il en était comme ça pendant les trois nuits et après la prière du soir. Au terme de cette troisième nuit, mon père avait organisé une grande fête en mon honneur et avait convié toute la ville. J’ai eu la chance aussi d’avoir un époux qui aimait les textes saints et c’est comme cela que quand je suis venue rejoindre le domicile conjugal à Dakar, Dans lequel mon mari m’avait aménagé une grande place pour démarrer l’école coranique. Des gens amenaient leurs enfants de partout, du Sénégal, du Nigeria, Du Togo, Du Ghana, etc. Il a fait aussi que tout fonctionne bien dès le début.

Comment s’est passée ensuite votre initiation à l’œuvre de votre père ?

A côté de mon apprentissage du Coran. Mon père avait toujours veillé à ma spiritualité et à l’âge de 15 ans je prenais le wird Tidjane qui est un des points de départ de l’enseignement de Cheikh Ahmed Tidjane et de Baye Niass. Et avant de me marier, Mon père avait fait en sorte que je fasse le Tarbiyou, c’est-à-dire aller à la quête de Dieu et de ses innombrables secrets. Je tire tout mon bonheur de l’enseignement du Coran aux enfants. Je dirais même avec beaucoup d’humilité que je tire tous mes succès de là. Une fois, Au début de son premier mandat dans les années 80, le Président Abdou Diouf avait fait un voyage à Taïba Niassène et un de mes élèves avait récité devant lui et de fort belle manière quelques versets du Coran. Séduit, Le Président Diouf avait demandé à l’assistance l’origine de cet enfant et de son école. On lui avait alors répondu que c’était l’élève de Seyda Mariama Niass, Une des filles de Baye Niass qui se trouve à Dakar. Abdou Diouf s’est approché alors de moi et m’a dit ? «Madame, Comment se porte votre école?» Je lui ai alors répondu que nos locaux étaient très exigus et que j’avais de plus en plus de problèmes pour recevoir les enfants. Il m’a alors dit de venir le voir à son retour à Dakar.

 

 

Et vous êtes allée ?

Oui. Quand je suis allée à l’audience, l’ancien Président du Sénégal m’a offert un terrain de 35 000 m2 ? (le téléphone sonne et elle s’énerve un peu).C’est l’endroit où l’on se trouve actuellement et la pose de la première pierre s’était effectuée en 1984. ? Mais l’on a vraiment achevé les travaux qu’en 1994. ?L’inauguration s’était faite en présence de Sultan, un prince Saoudien. Il fait partie de la famille du défunt Abdul Aziz bin Fahd, Emir Sultan. Par la suite, je m’étais rendue à La Mecque avec un de mes élèves et des femmes de là-bas m’avaient réservé un accueil de premier plan. Elles étaient même étonnées par ma maîtrise du coran et me posaient des questions sur mes méthodes d’enseignement. Ce qui se passait, c’est qu’elles mettaient plus d’une année à arriver au résultat que je réalisais en peu de temps. C’était en 1986-1987 et des écoles et des associations féminines de l’Arabie Saoudite me réclamaient beaucoup. J’étais allée également à Abu Dhabi, Une dame Cheikha Fatima était tombée sous le charme de mes élèves et m’avait dit qu’elle m’aiderait pour l’érection de mon école au Sénégal. Mais, en retour, elle me promettait la nationalité de son pays pour que je reste là-bas à enseigner le coran aux petits Arabes. Ce que j’ai refusé parce que pour moi, ma mission était au Sénégal, Mon pays. Je lui ai alors dit d’amener ces petits au Sénégal si elle le voulait pour leur apprentissage. Mais entre-temps, Cheikha Fatima avait respecté sa parole et m’a beaucoup aidée pour mon école coranique de Dakar.

Combien avez-vous investi dans votre école ?

Je ne saurais le dire pour la bonne et simple raison que j’ai investie là-dedans sans calculer. Dès que je recevais de l’argent, je le mettais dedans sans calculer. Mais c’est une grosse somme. (Elle se tourne vers son homme de confiance qui explique à sa place) ? «C’est quelque chose qu’on a réalisé en plusieurs fois et non d’un seul coup. Pour la construction du premier bâtiment, cela s’est fait après la subvention du Sultan Ben Abdul Aziz lors du 6e sommet de l’Oci en 1991. On avait participé aux activités du sommet et organisé des lectures de coran. Cela avait fait un grand effet et à la suite de ça, le sultan nous avait donné 200 000 dollars (environ 100 millions F CFA) et avec cette somme nous avions érigé le premier bâtiment. Ensuite, Cheikha Mariama a poursuivi la construction avec ses propres moyens. C’est en 2000, lors d’une visite du ministre de l’Intérieur Saoudien qui avait donné une somme du même ordre que Sultan, que nous avions terminé le deuxième bâtiment. Mais il y a deux à trois bâtiments que nous avons construits sur fonds propres. Tous les autres sont le fruit de dons.»

Vous avez des méthodes d’enseignement originales qui font la réputation de votre école. Quel est votre secret ?

Je dirais tout simplement que c’est un don de Dieu ? (elle récite un verset pour remercier le bon Dieu). Mon père était témoin de mon amour pour le Coran et j’avais souvent voyagé avec lui pour des périples intellectuels à travers le monde musulman. Et j’avais enregistré les méthodes d’enseignement des Arabes au fil de ces voyages. Mais personne ne m’a rien appris. Même pas un marabout. J’ai tout emmagasiné toute seule. C’est après que je suis venue appliquer les mêmes méthodes à mes élèves et quand je vais à La Mecque, on me répète souvent que mes élèves récitent le Coran comme peu d’enfants. Je pense que ce sont les bienfaits de notre Seigneur et ceux de mon vénéré père.

Source : faydatidianiya.com

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