Qui es-tu ? Toi qui fais tomber les barrières de Mounkir et Nakir; Toi, le portrait de Dieu qui attire l’attention
Ô Barham, le vieil enfant de Saloum.
Toi qui es né le 15 Rajab 1320 de l’hégire
Toi que la nature a salué, qui a remodelé les âmes,
Toi qui fais tomber les barrières de Mounkir et Nakir,
Toi l’enfant de Sokhna Astou Diankha la bénie,
Et du vénéré guide El hadji Abdallâh, le soufi.
Ô Barham, la somme de toutes les vies,
Ton existence a devancé le néant,
Car ta perpétuité a distancé les océans.
Et tu as favorisé l’extinction du créé dans l’incréé ici.
Tu n’es ni le corps, ni le réceptacle d’un élu,
Ni une forme ni un individu mais tu t’es voulu.
Ô Barham, la vue qui reflète son propre miroir
Tu n’es, ni mobile, ni immobile. Tu n’as ni partie
Ni élément, ni membre, ni organe, ni corps défini
Aucune désignation ne détermine ton territoire
Les pensées ne te cernent point, les voiles ne te cachent point.
Et si je dis quand ? Ton être a précédé l’instant de loin.
Ô Barham, maitre qui es-tu ?
Un mystique, un visionnaire un révolutionnaire vêtu,
De l’habit humain, qui es-tu maitre ?
Dis-moi, je te jure, que je ne serai pas un traitre
Donne-moi ce privilège, même si je dois en mourir,
Moi le né mort qui veux tant te chérir.
Ô Barham, l’inconnaissable érudit,
Jusqu’à quand seras tu méconnu dans cette vie,
Je cherche jusqu’à me perdre dans mes recherches
Car l’amour, ton amour, m’a enflammé la bouche.
Il fallait cent mille yeux pour verser, à mon gré,
Ces larmes de sang que je contenais en secret.
Ô Barham, le parfum du bonheur,
Toi la beauté personnifiée qui charme les cœurs,
Toi, le portrait de Dieu qui attire l’attention,
Qui nous procurait une longue sensation.
Perdu complètement de la tête au pied devant ta porte,
Je n’ai que du vent dans la main que je t’apporte.
Source : faydatidianiya.com – El Hadji Abdoulaye Fam (Ma plume une lumière)