C’est un fervent Moukhadam de Baye Niasse. Il est le disciple (« Talibé » en wolof) de Baye Dramé (un grand homme de Dieu, lui-même talibé de Cheikh Thierno Alassane Dème un très grand homme de Dieu, un érudit que Baye Niasse.
Aujourd’hui, Baye Ousmane dieng compte des milliers de talibés à travers le monde et a changé positivement la vie de beaucoup de jeunes exposés aux vices mondains, en les immergeant dans l’océan du culte de la spiritualité et de la sainteté. Chaque année, il organise un très grand Gamou, généralement en début janvier ou au mois de février.
LE GAMOU DE BAYE OUSMANE A SES DEBUTS :
Baye Ousmane dieng a commencé à célébrer seul le Gamou bien avant qu’il ne soit entré dans la Fayda. Il arrivait qu’il ne parle à personne le jour du Gamou. Il priait et faisait des litanies (Wird). Au fil du temps, il eut l’idée de faire bénéficier à d’autres du jour béni. Il décida alors de faire cuire des poissons afin de les distribuer aux enfants du quartier. Le jour du Gamou, en donnant à manger aux enfants, ces derniers se mirent à se bagarrer pour le repas .C’est à cet instant qu’il sut que ce jour atteindra une autre ampleur incommensurable.
Il avait aussi commencé à fêter le Gamou avec sa famille bien avant son entrée dans la Fayda. C’est après, par la grâce de Baye Niasse que Dieng Salla baye effectua son Tarbiya. La Tarbiya débouche sur la connaissance de Dieu dans sa Transcendance et son Immanence, place le disciple sur une trajectoire qui lui permet l’exercice des puissances de l’intellect afin de le conduire à de hautes connaissances. Cette science est aussi la connaissance de Dieu rendue possible par la connaissance de soi.
Le Prophète (SAS) a dit : « Celui qui se connaît, connaît son Seigneur ». Cette connaissance de Dieu justifie la création telle que l’exprime cette tradition sanctissime (hadith qudsî) : « J’étais un trésor caché, jamais connu. Je voulus être connu ; alors Je créai l’Univers. » Cette impérieuse exigence de connaissance de Dieu apparaît dans une autre tradition sanctissime (hadith qudsî) : « Connaissez-moi avant de m’adorer, car si vous ne me connaissez pas comment pourriez-vous m’adorer ? » Allah dit dans le Coran : « Je n’ai créé les hommes et les djinns que pour qu’ils m’adorent. » (51,56). Ibn ‘Abbâs explique que : pour qu’ils m’adorent signifie pour qu’ils me connaissent.
ADHESION DE BAYE OUSMANE DIENG A LA FAYDA :
Au début, Baye Ousmane entendait parler de la connaissance de Dieu. Cela le préoccupait beaucoup jusqu’à le conduire un jour à aller rendre visite à son guide (d’une autre confrérie) pour lui poser des questions qui lui turlupinaient l’esprit. Son marabout lui confirma la possibilité par l’être humain d’accéder à la connaissance unitive de dieu mais lui avoua qu’il (son marabout) était capable de le diriger dans cette voie. Quelques temps après son retour à Kaolack, il vit dans un rêve prémonitoire un de ses oncles Baye Mass Diagne qui l’apostropha : Joseph, Joseph si tu ne connais pas ton seigneur, tu iras en enfer.
A son réveil, il rencontra Baye Mass Diagne à Médina Mbaba près du pont et celui-ci lui répéta les mêmes paroles. Ce qui fut un prodige. C’est alors que Baye Ousmane révéla son rêve mystérieux à son oncle qui le conduisit chez Baye Dramé (Moukhadam de baye Mass) pour faire le Tarbiya. Au début Baye Dramé l’éprouvait en lui demandant à chaque fois de revenir plus tard. Impatient de connaitre Dieu, Baye Ousmane décida un jour de ne point partir, mit une natte près du logis des moutons et prit la décision de ne bouger d’un iota.
Baye Dramé comprit alors que Baye Ousmane était sincère. Ainsi il lui donna le Wird (Tarbiya). Le jour où Baye Ousmane eut le fathu (Ouverture) Baye Dramé était en voyage. Baye Ousmane Dieng Sala Baye fut contraint de rester des jours durant dans cet état et erra dans les dépotoirs. Les gens l’assimilaient à un fou. Ses parents du côté paternel pensaient que baye Ousmane était voué à la perte car ayant quitté leur confrérie .Ils l’abandonnèrent pendant des années. Baye Ousmane gérait seul sa petite famille (sa maman, sa sœur, ses enfants et ses femmes). Durant toute cette période il était malade à tel point que le médecin annonça à sa mère qu’il était presque mort.
En entendant ces paroles, il se leva du lit, conforta sa mère en lui disant : « je ne mourrai pas car Baye Niasse m’a choisi pour accomplir une mission ». Les gens jugeaient son cas désespéré et incitaient même sa première femme Sokhna Astou Mbaye à divorcer. Celle-ci ne les écouta pas et décida de rester auprès de Baye dans ces moments difficiles. Baye Ousmane vit Baye Niasse en songe qui lui prescrivit son remède qui se trouvait dans les ordures au dépotoir.
Baye Dieng effectua les directives de Baye Niasse et se rétablit subitement. Par la suite, Baye Ousmane décida créer un Dahira qui regroupait toutes les confréries. Chacune de ces dernières organisait à tour de rôle un Dahira. Au fil du temps les membres des autres confréries arrêtèrent de venir assister aux séances. Finalement, il ne restait plus que des disciples de Baye Niasse dont la majeure partie n’avait pas effectué la Tarbiya. Etant conscient de sa sincérité et de sa dévouement dans la voie, son Cheikh Baye Dramé lui remit un Idiaza.