Safar Wérou Cheikh Ahmed Tijani(rta) : Comment était Ses Cheveux, Ses Yeux, Son Habillement, Son Turban, Ses Sandales et Son Chapelet
La coloration des cheveux du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في خضابه رضي الله عنه) :
De temps à autre, le cheikh Sidi Ahmed Tijani colora ses cheveux blancs par le henné en imitant son ancêtre le Prophète Seydina Muhamad, que le salut d’Allah soit sur lui. En effet, l’application de la « Sounna » et des recommandations prophétiques est d’une grande importance chez tous les musulmans en général et chez les Tijanis en particulier. Jusqu’à présent, certains cheveux conservés du cheikh restent encore colorés, ce qui témoigne de la confirmation de la coloration de ses cheveux.
Le noircissement des yeux du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في كحله واكتحاله) :
Le cheikh Sidi Ahmed Tijani était un bon conservateur de la sounna mohammadienne et incitait ses disciples et compagnons à l’appliquer dans le cadre du possible. Toutefois, toute exagération est prohibée. En effet, le noircissement des yeux, pratiqué par le prophète, probablement pour une raison de santé, n’a plus été considéré comme acte de la Sounna mohammadienne. Il a plutôt été considéré à l’époque du cheikh comme étant un signe d’extrémisme. C’est ainsi que les compagnons du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui, tout en restant attachés à la sounna, omettaient d’appliquer certains actes « mal interprétés », tel que le noircissement des yeux, afin d’éviter les mauvaises langues. L’érudit « Zarrouk », à son tour, a conseillé d’omettre trois actes prophétiques à son époque, tout en restant attaché à la sounna : « le déplacement par âne, l’excès d’approvisionnement en nourriture et la portée de la bague dans le doigt ». Dans la présente publication, l’auteur n’a pas pour objectif d’éclaircir les aspects de confirmation ou d’infirmation de la sounna, mais vise plutôt à décrire les habitudes du cheikh et ses qualificatifs.
L’habillement du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في لباسه رضي الله عنه) :
Le cheikh Sidi Ahmed Tijani s’habillait bien et portait des habits de très bonne qualité, comme par exemple le « Selham » ou « Barnouss » qui est une sorte de « djellaba » ouverte par devant, mais passant autour du cou. Il n’aimait pas la mettre sur ses épaules sans passer par le cou afin de faciliter la couverture de la tête et du visage par le capuchon lorsque les femmes lui parlaient.
Le cheikh préférait comme couleurs le blanc, le noir et celui de la fourrure des animaux pour son habillement. Ses tissus préférés étaient la toile, la laine et la « mlifa ». Il portait aussi une ceinture en tissu (karzia).
Le turban du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في عمامته رضي الله عنه) :
Le turban de Sidi Ahmed Tijani avait pour tissu la toile épaisse ( الكتان الغليظ) ou ( المطيب ) et pour longueur près de cinq mètres. Pour le préparer, ce turban est d’abord placé autour d’un vase en porcelaine de la taille de la tête, puis il est fixé par de fines ficelles afin de ne pas s’ouvrir lors de la mise sur la tête.
Les sandales du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في نعال سيدنا الشيخ رضي الله عنه) :
Les sandales du cheikh Sidi Ahmed Tijani ressemblaient à celles du prophète Seydna Mohamed, que le salut d’Allah soit sur lui. Il ne les portait que pendant très peu de temps pour les donner à ses disciples et mettre d’autres sandales neuves. L’auteur Sidi Ahmed Ben Layachi Skiredj a eu le plaisir et l’honneur de toucher à la main les sandales du cheikh conservées chez les personnalités tijanies suivantes : Sidi Ahmed Ben Mohamed Ben Madani Kabbaj (sandale gauche) et son oncle Sidi M’hamed Kabbaj (sandale droite) ; sidi Brahim Boutaleb ; les fils de Sidi Ben Taj et Sidi Allal Ben Hayoune. A part ces gens, l’auteur confirma qu’il ne connaissait personne d’autre qui conservait encore les sandales du cheikh.
Le chapelet du cheikh Sidi Ahmed Tijani, qu’Allah soit satisfait de lui (باب في سبحته رضي الله عنه) :
Le cheikh Sidi Ahmed Tijani avait un chapelet ordinaire, ni argenté ni doré, de 100 grains. D’après Sidi Larbi Ben Sayeh, le cheikh préfèrait mettre le chapelet à la ceinture pour éviter son affleurement qui laissait sous-entendre « le chiqué ». Il ne la reprenait qu’au moment du « Dzikr » (citation des prières).
Source : Faydatidianiya.com