L’âme (Nafs) est à la base très incitatrice au mal sauf si Allah la couvre de sa providence(…). Si la miséricorde émane de la présence divine et se déverse sur l’âme (Nafs), elle quitte le statut d’âme incitatrice au mal (Nafs ‘ammara) vers le statut d’âme autocritiquant (Nafs lawwama), c’est une âme qui se blâme elle-même dès qu’elle perpètre un mal.
Et si un autre flux miséricordieux venant d’Allah le très haut se déverse sur l’âme (nafs), elle devient inspirée ( nafs moulhima) « fa alhamaha fujuuraha wa taqwaahaa »- et par l’âme et celui qui l’a harmonieusement façonnée et lui a alors inspirée son immoralité de même que sa piété- elle ne se préoccupe à se stade que du bien, mais elle n’est pas bien stable encore.
Et si les flux de la miséricorde divine se prolongent l’âme devient apaisée (mouthma’inna) dans la présence divine et ne se penchera plus vers autre et autrui en dehors d’Allah. Et à ce stade, elle mérite l’appel de la Hadra d’Allah (présence divine) : « ô toi âme ! Apaisée retourne vers ton seigneur, satisfaite et agréée ». Si elle retourne vers la présence divine elle devient satisfaite de toutes les circonstances et décisions divines (destin). Si elle devient satisfaite elle devient aussi agréée au près d’Allah le très haut.
Allah est le souverain, le réel. L’être humain est le serviteur et il ne cesse de s’opposer et de contredire son seigneur dans ses actes, tant qu’il n’agrée pas Allah, ce dernier ne l’agréera jamais. Et si l’être humain agrée tout ce que les lois divines lui dictent, son âme devient une âme satisfaite et devient agrée au près d’Allah le très haut et devient parfaite.
Donc il s’agit de sept degrés : l’âme incitatrice au mal, l’âme blâmée, l’âme inspirée, l’âme apaisée, l’âme satisfaite, l’âme agréée, l’âme parfaite.
Le cheminement spirituel des individus qui ne sont pas prophètes commence à partir de l’âme incitatrice au mal et se poursuit jusqu’à la perfection. Et le cheminement spirituel des prophètes commence à partir de l’âme apaisée et continue jusqu’à la perfection(…)
L’âme est incitatrice au mal et elle est le pire ennemi de l’homme. Cependant l’être humain possède le cœur, la raison et l’esprit. Et par ordre c’est : l’esprit qui est le roi, la raison est l’auxiliaire et le cœur est le mufti. Si ces trois entités dominent l’âme incitatrice au mal, il n’adviendra que du bien.
Et si l’âme incitatrice intervient, possède et domine l’une des trois entités elle vaincra l’autre et puis les dominera dans leur globalité.
source : faydatidianiya.com