Cheikh Baba : Comment je suis devenu ambassadeur du Sénégal à l’étranger ?
Cheikh Mahamadoul Amine Niass: » Baye Niass été un visionnaire et a toujours eu de grand ambition pour nous et je me rappelle quand j’était encore étudiant il me disait souvent qu’il souhaitait que je rencontre le président Senghor pour qu’il fasse de moi un ambassadeur car c’était le souhait qu’il avait pour moi. Et c’est pourquoi quand j’ai obtenu mon diplôme, il m’a demandé d’aller voir Moustapha Niass pour qu’il me mette en rapport avec Senghor dans le but de faire de moi un ambassadeur. Et c’est comme ça que je suis aller voir Moustapha Niass pour lui parler des souhaits de mon père. Après avoir discuter avec Moustapha Niass, ce dernier ma fait savoir que se serait compliqué de me faire ambassadeur comme ça et il ma proposé de refaire des études à l’ENAM et moi je lui fis savoir que je n’était vraiment plus intéressé par les études et il m’a répondu qu’il allait trouver une solution.
Après cela il m’ont amené au ministère des affaires étrangères comme stagiaire. Arrivé là bas, ils m’ont fait faire des testes, après ils m’ont amené à la section langue et traduction où j’ai fait 2 ans en tant que traducteur. De là bas en 1978 j’ai été affecté en Algérie en tant qu’agent du Consulat Sénégalais en Algérie, et ce poste fut mon premier poste diplomatique. Après l’Algérie, j’ai été affecté en 1980 au niveau du conseil culturelle du Consulat Sénégalais à Djedah en tant que premier Conseiller. Je suis rester là bas jusqu’en 1985, mais de 1984 à 1985 c’est moi qui ai assuré l’intérim car le mandat de l’ambassadeur été terminé et ce dernier été rentré au Sénégal. Et c’est à cette période que le roi Fayçal a demandé le transfert de toute les missions diplomatiques de Djeddah à Riyad, ce qui fait que c’était à moi qu’incomber cette mission. J’ai assuré le déménagement de la mission diplomatique sénégalaise à Riyad.
De Riyad je suis aller au Caire où j’ai fait 8 mois avant de revenir au Sénégal au niveau du poste centrale à cause d’une décision qui stipuler que tout diplomate ayant fait plus de 8 ans hors du pays devait rentrer. Je suis rester au ministère des affaires étrangères jusqu’en 1986 avant d’être réaffecter à Djeddah en tant que vice consul générale auprès de Khadim Mbacké fils de Serigne Moustapha Mbacké. On a travaillé ensemble jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite et je fut promu consul générale à Djeddah. Je suis rester là bas jusqu’en mars 2003 avant de rentrer au Sénégal. Mais avant même de rentrer le président été venu en visite là bas, et quand il ma reçu, il ma demandé de me préparer car il m’avait nommer ambassadeur d’Algérie.
Mais vu que je n’était plus intéressé par le travail de diplomate je lui ais répondu que j’accepterais la décision qu’il aura pris. Mais quand je suis sorti, il a fait savoir à quelqu’un qui été là bas qu’il avait l’impression que je n’étais pas intéressé par le poste et c’est là qu’il a décidé de me laisser à Djeddah jusqu’à la fin de mon mandat. Et quand je suis rentrer au Sénégal j’ai quitter pour de bon le ministère des affaires étrangères pour me consacrer carrément à mon propre travail qui consiste à travailler pour la voie de Baye jusqu’au jour d’aujourd’hui. Et c’est pourquoi là où on m’appelle aussi éloigné que cela puisse être j’honore l’invitation par ma présence. »
source : faydatidianiya.com