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Ziara 1966 : » La plupart des malades (disciples) qui vont voir un docteur (marabout), trouvent que ce dernier est plus malade qu’eux-mêmes…Alors quand est-ce qu’il y aura guérison?  » disait Baye Niasse

Celui qui n’a, point d’égal ni de similaire, Fait de moi, un homme de culture comme Mouhamad Zeïnabou ou Mettez-moi, sur les traces de Baye Amadou Thiam

 » La plupart des malades (disciples) qui vont voir un docteur (marabout), trouvent que ce dernier est plus qu’eux-mêmes…Alors quand est-ce qu’il y aura guérison?

Cheikh Ibrahima Niass (suite extrait ziar 1966)

La façon dont le corps tombe malade jusqu’à ce qu’il savoure ce qui n’a aucun goût, c’est de la même manière que le cœur tombe malade.
Le cœur peut tomber malade à tel point que ce qui devrait lui plaire ne lui plaira plus, c’est ce qui est, par essence, désagréable qui va lui sembler agréable.
Mais un cœur sain, rien ne lui semblera agréable hormis l’amour pour Allah et l’évocation de Ses noms (zikroullah). Quant au cœur qui adore autre chose en dehors d’Allah… on a tous vu un malade qui mange de la terre, tout le monde sait que la terre n’a rien de succulent, c’est à cause de sa maladie qu’il a trouvé la terre savoureuse.
Les fils de ce bas-monde aussi, tout ce qu’ils savourent en dehors d’Allah et de ce qui Le concerne, atteste que ce sont leurs cœurs qui sont malades.
Les maladies du cœur sont très nombreuses, les docteurs qui soignent les corps aussi sont nombreux, cependant ce sont les docteurs spécialisés du cœur qui se font rare.
En effet, la plupart des malades (disciples) qui vont voir un docteur (marabout) pour qu’il les guérisse, trouvent ce dernier beaucoup plus touché par la maladie qu’eux-mêmes.
Alors quand est-ce qu’il y aura guérison?
Celui qui a été esquinté par sa maladie à tel enseigne qu’il n’est plus en mesure de se tenir debout alors que le malade pense que c’est lui seul qui doit être en mesure de le guérir…
Tu as été enchaîné par ton âme charnelle, et tu vas vers quelqu’un afin qu’il te délivre de ce ligotage, puis tu trouves que lui-même a été ligoté par des chaines beaucoup plus lourdes que les tiennes. Quand est-ce qu’il va te détacher?
Celui qui a été enchaîné ne peut guère détacher une autre personne ligotée.
Et il y a beaucoup de gens que l’on confère le statut de docteurs (marabouts) alors qu’ils sont beaucoup plus touchés par la maladie (du cœur) que leurs propres patients (leurs disciples).
(…) Tu vas vers eux pour solliciter le manger, alors qu’ils ont beaucoup plus faim que toi.
Tu sollicites auprès d’eux un breuvage, alors qu’ils ont beaucoup plus soif que toi.
Tu attends d’eux qu’ils vous instruisent en vue d’être sur le droit chemin alors qu’ils sont beaucoup plus égarés que toi.
En effet, il existe deux sortes d’égarement: Il y a l’égarement proprement dit et l’égarement qui se trouve au-dessus de l’égarement.
L’égarement proprement dit est l’état dans lequel se trouvent les disciples. Ces derniers sont dans l’égarement et ils en sont bien conscients, c’est pour cette raison qu’ils demeurent à la quête d’un guide.
Quant à ces marabouts égarés et qui se prennent pour des savants, ce sont ceux-là qui se trouvent dans l’état du super-égarement.
Un ignorant qui est conscient de son ignorance, ira à la recherche d’un guide qui va lui instruire. Mais un ignorant qui se croit être le meilleur, celui-là quand est-ce qu’il ira à la quête d’un maître? Et s’il existe malheureusement des fous qui le suivent, son ignorance va davantage s’accentuer…
Nous avons un père qui comprenait bien le Wolof, Baye Mass Ka, il fait partie de l’un de nos marabouts disparus. Il disait souvent : «trois choses, lorsqu’elles rendent visite à trois choses, mon fils, elles vont habiter sans plus jamais rentrer ».
Il dit: La pauvreté lorsqu’elle rend visite à la paresse, elle va habiter et ne va plus jamais rentrer.
(Le paresseux restera toujours pauvre).
L’ignorance, lorsqu’elle rend visite à l’orgueil, elle va habiter pour de bon.
(L’orgueilleux aura du mal à aller s’instruire auprès d’un maître à cause de sa fierté).
La maladie, lorsqu’elle rend visite à une personne âgée, elle va y élire domicile pour de bon.
(La maladie, une fois apparue chez le vieillard, va l’accompagner jusqu’à sa mort).
Ceci fait partie des enseignements de Baye Mass Ka.

Se trouver dans un total égarement et se prendre pour un savant est un phénomène très répandu de nos jours, et le Prophète l’a dit (PSL).
Il avait dit qu’avant la fin du Monde, le savoir se fera rare et l’ignorance se propagera. Quand l’ignorance gagnera du terrain, les gens chercheront des guides car ils ne pourront pas rester sans en avoir, alors que ces guides seront des ignorants et ce sont ceux-là qu’ils consulteront. Lorsqu’ils seront consultés, ils donneront des avis sans aucune connaissance; Ainsi ils s’égarent et égarent les autres.
Il (PSL) le développe dans un autre hadith, en disant que la fin du monde n’arrivera que lorsque les guides se tiendront sur les chaires (minebar) pour prêcher pour le compte de l’enfer.
De fait, c’est celui qui prêche alors qu’il est un ignorant. Il voit quelque chose de bien et l’interdit, alors qu’il interdit le bien.
Il voit quelque chose de mal et le conseille, en croyant ordonner le bien. Ceci fait partie des signes précurseurs de la fin du monde.
Le Prophète (PSL) poursuit: Oui! Si vos serviteurs vont jusqu’à se rebeller et commencent à transgresser les interdits d’Allah, et que vos filles ne vous obéissent plus, préférant imiter ceux-là. Que feriez-vous dans ce cas de figure ?
Ils répondirent cela arrivera ô Messager ?
Il répondit PSL cela arrivera et le pire de cela arrivera.
Ils dirent cela sera quoi au fait?
Il répondit (PSL) c’est quand les ordonnateurs ne conseilleront plus le bien et n’interdiront plus le mal.
Ils dirent ô Messager cela arrivera?
Il dit (PSL) cela arrivera et le pire de cela arrivera.
Ils dirent qu’est-ce qui est plus grave que cela ô Messager?
Il répondit (PSL) c’est quand les ordonnateurs conseillent le blâmable et interdisent le bien.

Nous vivons dans cette époque présentement.
Ils désavouent la tradition (sunna) du Prophète (PSL), et eux, tout ce qu’ils innovent dans la religion est considéré comme convenable. C’est cela conseiller le mal et interdire le bien.
Cette dite époque, le Prophète (PSL) a dit : « celui qui en est contemporain et qui persévère en tenant en ma tradition (sunna) il aura la récompense de 50 sahabas (compagnons du Prophète PSL) mais c’est comme s’il tenait de la braise dans la main.

Source: Faydatidianiya.com

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