Il s’agit là de deux personnalités hors pair. Le premier est musulman, fondateur d’une communauté transafricaine, regroupant des centaines de millions de personnes de toutes ethnies, races et couleurs, présentes sur le continent. Sa seule arme est le Coran. Il vit dans un pays francophone. Le deuxième est le père de l’indépendance sub-saharienne et le principal théoricien de l’unité africaine et du panafricanisme. Il était d’obédience marxiste-léniniste, dans un pays dominé alors par le christianisme et le paganisme.
Apparemment, la seule chose qui pouvait les unir était l’amour du continent, la vision de son unité religieuse pour le premier, politique pour le second.
Leur destin se sont croisés au Ghana. Http://faydatidianiya.com/ Après la première visite de Cheikh Ibrahim au Ghana en 1948, il revint en visites très remarquées par les colons en 1951 et en 1954, au cours desquelles des masses énormes ont embrassé l’Islam. Cela attira aussi l’attention de Kurumah qui vint voir Cheikh Ibrahima chez un de ses hôtes à Accra. Il demanda à ce qu’on éteignît les lumières à sa venue (selon Pr Barham Diop).
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