Est-il possible que La femme soit l’égale de l’homme au niveau spirituelle?
Ibn Arabî affirme que la « virilité » spirituelle n’est pas liée à la condition humaine biologique. Les femmes ont accès à la perfection spirituelle et donc à tous les degrés de sainteté, y compris celui de Qutb (« pôle »), qui désigne le plus haut niveau de la spiritualité islamique.
C’est dans ce monde, ici-bas, que le soufi est appelé à accomplir le bien. « La vie n’est pas courte mais le temps nous est compté » rappelle ainsi Malek Jân Ne’mati, sainte soufie du Kurdistan iranien (dont le mausolée se situe… dans le Perche !). Selon elle, il convient d’agir pour que l’urgence de vivre ne se transforme pas en action précipitée et irréfléchie ; le temps de la contemplation et de la méditation est le temps nécessaire à l’action juste et bienveillante.
La place des femmes et leur enseignement dans l’héritage et l’initiation soufis témoignent d’une modernité trop souvent passée sous silence.
À titre d’exemple, on peut citer, Râbi‘a al ‘Adawiyya, appelée « la mère du Bien », sainte de l’islam et figure par excellence de l’amour divin ; citons aussi Sayda Nafîsa (…), toujours vénérée, considérée comme experte en droit canon. Aujourd’hui aussi, les femmes jouent un rôle important au sein du soufisme : Cheikha Fatima Zahra Niasse mère de tous, Cheikha Mariam Niasse qui a su s’imposé avec l’unique emprunte le Coran…
Évoquer ces quelques femmes parmi tant d’autres, c’est rappeler que le soufisme ne se conçoit pas comme l’acceptation de l’infériorité de la femme. Ainsi les femmes ont pu proposer des voies de sagesse et être suivies et admirées.
Source : faydatidianiya.com