Cours magistral sur le voyage en Chine de Baye Niass en 1963 par Cheikh Ahmed Boukar Omar Niang

Le shaykh eut ses premiers contacts avec l’islam chinois à travers son amitié avec Burhan ‘in. La relation fut poursuivie à travers ses plénipotentiaire le professeur Ibrahim Mahmoud Diop et son fils aîné Al hadj Abdoulaye, qui au cours de leur séjour en Egypte, avaient rencontré l’ambassadeur de la Chine pour préparer le voyage de Mawlana dans ce pays. Ce dernier leur fit par de la volonté de la Chine d’inviter le shaykh en voyage officiel.

Après un long périple qui le conduisit en Europe au Moyen-Orient, il passa par Hong-Kong, rencontra les dignitaires musulmans avant de continuer vers Beijing (Pékin). Il y termina la rédaction de son poème commençant par Djem. Au cours de cette visite, il rencontra le premier ministre chinois Chu en Lai.

Quand on lui proposa de prendre un avion privé pour rallier Shanghai où résidait le président chinois mao Tsé Toung, il déclina poliment la proposition. Selon son accompagnateur le professeur Ibrahim Diop, le shaykh sentait chez chu en lai une sympathie pro-islamique qu’il ne trouvait pas chez son chef. C’est en pleine Chine communiste, l’un des plus grands laboratoires du communisme mondial à l’époque, qu’il fustigea les théories de Marx et de Lénine.

La panacée selon le shaykh n’est pas l’un des extrêmes que sont le capitalisme et le communisme. Mais la voie immaculée, choisie par le seigneur pour l’humanité dont le message ultime et pérenne résiste à l’usure du temps et aux effets de mode.il noua de cordiales relation avec les arabisants de ce pays.

Source : faydatidianiya.com – Extrait de Homme-monde ou Homme du monde De Cheikh Ahmed Boucar Niang