Tu as été une âme épanouie dans la clémence et dans la subordination, O sublime destin d’une femme abandonnée à Dieu qui a gagné le prix du service rendu à Baye Niasse
Aujourd’hui mon cœur a basculé et je deviens très fragile
Je ne vis que par tristesse et mon équilibre ne tiens qu’a un fil
Tout vient à moi par intensité, je pleure et c’est profond
Pourquoi tant de pluie tout à coup sur nos fronts et nos maisons
…Et finalement Tu es partie Sayda Fatoumata Zahra
O épouse de Serigne Aliou Cissé, la mère des imams de la Fayda
La fille ainée de Mame Asta Daoud Niass et de Baye Barhama
Dieu T’a construit un emplacement dans les hauteurs de l’arbre Touba
Et Tu converses avec les nobles assemblées avec Ton père et Ton époux
Toi, femme de silence occupée à écouter Dieu jusqu’au bout
Tu es né à Kocci, la cité des saints et formée par le maitre Rabbani,
Et Tu es partie rejoindre le monde céleste, les anges T’ont accueillie
Parmi eux l’amour de Ton père pour Toi Te sera éternel Mamie !
J’ai bien essayé de me forger mais Ta disparition est ressentie
Ta mort est une leçon qui ramène la vie à l’essentiel Badiane Faty
Et à travers celle-ci, j’ai su que, la vie est une mort qui se repose
A son réveil, toute existence prend indubitablement sa pause
Tu as été une âme épanouie dans la clémence et dans la subordination
Sans jamais rechigner, Tu as atteint le haut degré de soumission
Toi qui fut une perle enfermée dans une paradisiaque coquille
Tu nous as surpris mais on garde la foi tout en portant le deuil
Tu es le Sublime destin d’une femme abandonné à Dieu,
Une charitable reine, un bon trésor mystérieusement mystérieux
Chair en transe, itinérance de la foi, délivrance de l’esprit,
Cette mort Mamie, ce n’est pas Toi, car Ton corps n’était que Ton habit
Qui finalement ne pouvait plus contenir Ton céleste esprit…
Tu es un oiseau et ce corps Ton cage et aujourd’hui, Tu T’es envolée
Toi qui s’est retrouvé een haut lieu et en toute vivacité,
Ressuscitée dans la félicité du prophète et dissoute dans sa pensée,
Pour qui, Tu as tout donné et aux côtés de Ton maître, la véracité,
Tu es immaculée, la femme dont la grâce est enfin restituée
J’ai perdu les normes du langage, les mots brouillent dans mon crâne froid
Et les bruits sourds de mes sanglots résonnent au plus profond de moi
Un mot suffit à me navrer, un regard à me faire vibrer et perdre la foi
O Exceptionnelle grâce que Dieu seul est capable de rétrocéder
Entre Toi et Seydi Aliou Cissé, c’est une vie pleine de codes cadenassés
Et d’instructions qui ont sublimé la glorieuse famille des Cissé
Tes yeux n’ont jamais quitté les voies défrichées de Ton père
Car Tu es une fidèle entre les fidèles de Ton seigneur
Un cœur toujours uni à celui de son mari et de ces paroles
Tu es une merveille des merveilles, chef d’œuvre de l’Éternel
A travers la terre qui m’est devenue aride, je chemine le cœur lourd
Et j’ai su que le cœur a ses raisons que la raison ignore
Tu es la bénie en charge de la grande médiation aux ailes cosmiques.
Qui a suscité tant de passion qu’on en oublie que Tu es mythique
Aidez-nous à retrouver notre sérénité, à respirer de nouveau
Et assure nous d’être passée de l’autre côté du mur pour un renouveau
O Musulmans, O Barhamiens, j’attends Son âme me sermonner
« Essuyer vos larmes et ne pleurez pas si vous m’aimez »
Tu as gagné le prix du service rendu à Cheikh Ibrahim avec efficience.
Alors repose en paix et que firdawsi soit Ta demeure éternelle-immense
Source: Faydatidianiya.com – EL HADJI ABDOULAYE FAM (MA PLUME UNE LUMIERE)