Malam Tidjani Ousmane, poète et lieutenant nigérian:  » Shaykh Ibrahim Niass en tant qu’homme universel est un miroir qui reflète un kaléidoscope regroupant les créatures en son sein  »

Shaykh Ibrahim Niass en tant qu’homme universel est un miroir qui reflète un kaléidoscope regroupant les créatures en son sein

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 Shaykh Ibrahim Niass en tant qu’homme universel est un miroir qui reflète un kaléidoscope regroupant les créatures en son sein

Ainsi l’initiation que le Shaykh offre au disciple le retourne vers la pureté primordiale et le réconcilie avec « son soi-même », pour ne pas dire avec lui-même, intra personae. Il sera mieux à même de vivre en harmonie avec toute la création. La vision du Shaykh rejoint aussi celle d’Ibn Arabi, selon qui l’homme est « L’image parfaite de la création accomplie : « Qui t’a créé, puis modelé et constitué harmonieusement ? Il t’a façonné dans la forme qu’il a voulue » (Coran, Sourate 82, verset 7-8).

L’image extérieure de l’homme ressemble dans une certaine mesure au monde et à ses dimensions macrocosmiques. Shaykh Ibrahim Niass aimait citer le vers qui suit : « Allah ne rechigne pas à réunir la création en un seul être. »
Il est résumé du prône divin, la somme des noms et des attributs en ce qu’il est l’homme parfait. Il est à la fois vicaire et successeur du Prophète, en ayant maitrisé « la totalité des noms et étant la copie abrégée de la réalité cosmique et métaphysique. » Il est l’Adam des Esprits. Allah ne dit-il pas dans son Livre sacré : « Et Il apprit à Adam tous les noms » (Coran, sourate 2, verset 31).
Shaykh Ibrahim Niass en tant qu’homme universel est un miroir qui reflète un kaléidoscope regroupant les créatures en son sein.

Malam Tidjani Ousmane, poète et lieutenant nigérian du Shaykh louant sa présence en ces termes :
Secrets des secrets, sauveur du monde, Sceau des Sceaux
Adam des Esprits l’un des Sceaux trônant au faîte des Saints
L’image du Nom Suprême Spécifique, Souverain des (divins noms)
Essence de l’Essence, fendeur des nuages de l’Existence
(In Diwan Mirwàqul Usshaaq, 1955)

Cette dimension mystique du maître de la Fayda a un pendant concret. Sa dimension transnationale lui a permis d’abreuver ses disciples du monde entier avec le lait de la concorde. Cela en conjurant les démons du racisme et de la haine ; mais aussi en leur inculquant les valeurs de son maître, le Prophète Mouhammad (PSL).
Il écrivait dans la lettre Waaw de son dernier recueil de poème Sayrul Qalb :
L’Afrique n’a pas meilleur espoir qu’Ahmad
Un Prophète dont la guidée ne discrimine un proche d’avec un étranger.
Ailleurs, il affirmait :
« J’ai une vision de l’humain qui n’a que faire de la haine »
Il se voit en tout homme en tant que miroir universel. C’est ce principe inculqué à ses disciples que Tidjani Uthman appelle « le lait de la concorde »
Qui donc mieux que lui peut réconcilier les hommes et construire le pont entre eux ? Il a réussi à construire des ponts reliant ses disciples éparpillés de part et d’autre du globe. Le racisme a péri dans la communauté qu’il a formée. Ne disait-il pas à ses disciples maures que ses ouailles vivent déjà le Jour Dernier en ce qu’ils se sont déjà inculqués l’esprit du verset.
« Puis quand on soufflera dans le trompe, il n’aura plus de parenté entre eux ce jour-là, et ils ne se poseront pas de questions (Sura Mouminoun, verset 101). »

Tous les liens familiaux et autres cadres consanguins s’affaisseront pour donner lieu à une seule parenté, notre servitude vis-à-vis de l’Unique, Selon le Shaykh, ses vrais talibés sont ceux-là qui ont réalisé cette prouesse ici-bas.
Les classes ont péri avec les races, ce qui l’intéresse, c’est l’homme. En l’homme, c’est la réforme des cœurs qu’il s’assigne comme sacerdoce.
Son disciple nigérian Malam Tidjani Uthman écrivait dans son recueil sus -cité que le pouvoir de disposition (Tasarrouf) du Shaykh ne s’exerce que dans la réforme de l’âme humaine :
« Fan nafssou tilka hiyal mouradou fain staff
Yasri safaa ou li sairil a’waaqi
Son aspiration principale est la réforme de l’âme
Qui quand elle est purifiée, c’est tout l’être qui en jouit. »

Shaykh Ibrahim Niass, homme universel ou ombre de l’arbre de l’existence ? En tout cas, il s’est défini en maints poèmes comme le Vicaire du Prophète : homme parfait et somme des noms et attributs. Ne rimai-il pas :
« Je vis le Prophète en état de veille me dire
Que je suis son ambassadeur sur les êtres, le Sauveurs »

Dans une lettre adressée au Shaykh, le penseur mauritanien Ahmad Mahmoud Ould Shaykh Ould al’alim fait référence au Vicaire de Dieu sur terre, qui selon lui est présent à tout moment. Il cite en appui à son argumentaire le verset suivant : Je vais établir sur la terre un vicaire (Khalifa)
Verset 30, sourate La Vache.

Source: Faydatidianiya.com