« Mbokko ak Harito » Entre Médina Baye – Tivaone : De Grand Père en Petit Fils voilà plus de 111 ans que cette amitié fraternelle existe

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Les relations de Baye Niass avec la famille religieuse de Tivaouane ne sont qu’une continuation de l’amitié qui existait entre son père El Hadj Abdoulaye Niass et Cheikh El Hadj Malick SY.

Lors d’un des voyages d’El Hadj Abdoulaye au Maroc, il rencontra à Fez le pôle de son époque Cheikh Ahmad Soukéyridj, monument de la Tarîqa, bijou de la Voie et de la Charia, gardien des secrets de la Tijaniyya et biographe des compagnons. A son tour, il lui remit une « ijâza itlaq » et lui révéla que l’homme qui était venu lui demandé d’aller voir l’Imam de la zawiya n’était autre que Cheikh Ahmad Tijan.

A cette occasion, il remit à Ahmad Soukeyridj une lettre de son ami Cheikh El Hadj Malick Sy qui, empêché, ne pouvait faire le déplacement. Dans cette lettre, il sollicitait aussi la « idjazal itlaq ». La première réponse d’Ahmad Soukeyridj fut d’exiger sa présence comme Abdoulaye Niass le fit. Ce dernier insista que son ami méritait, autant que lui, la « idjazal itlaq ». Alors Ahmad Soukeyridj lui remit une lettre pour El Hadj Malick Sy. Ainsi Abdoulaye Niass, dès son retour, passa à Tivaouane pour faire part de cette très bonne nouvelle à son ami.

Au moment de le quitter, El Hadj Malick Sy l’accompagna jusqu’à Gossas et lui donna le conseil, une fois à Kaolack, d’aller rendre visite au Commandant de cercle. A cette époque, Abdallah Niass résidait en Gambie, en raison de divergences avec les colons français. Ceux-ci le suspectaient de préparer une guerre sainte (Djihad). El hadj Malick demandera aussi à son ami Carpot de lui écrire une lettre pour le commandant de cercle pour lui demander de tout faire pour retenir Abdallah Niass à Kaolack; ce dernier étant une chance pour la religion et pour l’économie du pays.

Une fois dans le bureau du commandant de cercle, ce dernier le mit au courant des fausses accusations dont il a fait l’objet. Cheikh Abdallah apprit au commandant de cercle que ces problèmes ont pour origine son refus de donner ses enfants à l’école française (où que les colons aient senti le danger de ce refus non à cause des seuls enfants du Cheikh mais à cause de l’exemple qui serait donné aux disciples ou aux musulmans!).

Après ces éclaircissements, le commandant demanda à El Hadji Abdallah Niass de s’installer dans le Saloum. Après quelques échanges, il fut décidé qu’il s’installe en ville à Léona-Niassène (nom composé du wolof lèew-na Niassène qui veut dire ceci est licite aux Niassène) pour la période sèche et en campagne à Kossi et Taïba Niassène pour l’hivernage.

Ces bonnes relations entre ces deux grandes familles religieuses ont été perpétuées de père en fils, de génération en génération et Baye Niass ne manquera pas à cela. C’est ainsi qu’il s’est rendu plusieurs fois à Tivaouane,(surtout au début du Khilafat de feu Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh). Lors d’une de ces visites, il lui est arrivé de passer la nuit dans la chambre de Serigne Ababacar Sy.

A son tour, il a reçu à Medina, Serigne Mansour Sy (frère de Serigne Ababacar Sy) accompagné d’une forte délégation. Il a également Échangé plusieurs visites avec Serigne Abdoul Aziz Sy. D’ailleurs en 1973, lors du décès de Serigne Mbaye Niass, jeune frère de Baye, que Baye tenait en très haute estime, Serigne Abdoul Aziz Sy, venu présenter ses condoléances, reçut une marque de confiance de la part de Chaykh Ibrahim Niass qui lui demanda de diriger la prière mortuaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : faydatidianiya.com