11 Avril 1982 – 11 Avril 2017 : voilà 35 ans que le Grand SERVITEUR de la Hadara, La porte du Savoir Serigne Aliou Cissé nous a quitté

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Fils ainé du village de DIOSSONG là ou il est né en 1906, pour avoir été le premier enfant à y naître. Ce village situé dans le Département de FOUNDIOUGNE (Région de FATICK), fut fondé par son grand père maternel Samba Thiané CISSE (Père de sa mère).

Al Assane CISSE(ou Assane), père de Aliou CISSE, fut un ami personnel de El hadji Abdoulaye NIASS .Avec ce dernier, il était convenu entre eux d’un pacte tacite dont le contenu peut être résumé en ces termes : « Parmi nous deux, celui qui sera le dernier à rendre l’âme, est investi d’un devoir d’organiser des prières pour le repos de l’âme du premier »

Conformément aux recommandations de feu son père, le jeune Aliou CISSE alors âgé seulement de 16 ans, quitta son village natal DIOSSONG pour KAOLACK.

Sur le chemin du retour, les difficiles conditions du voyage imposèrent une pause à KOSSI. Et là, une voiture affrétée par M. Djim Momar GUEYE, vint prendre El hadji Abdoulaye pour assurer le reste du trajet.

Dès son arrivée à Léwna Niassène (KAOLACK), El hadji Abdoulaye NIASS demanda à son fils Ibrahima NIASS d’installer dans sa chambre, son jeune étranger ( Aliou CISSE) Alors, Ils partagèrent la même chambre, le même lit. C’est le mariage de Cheikh Ibrahima NIASS avec sa première épouse, qui mit un terme à cette cohabitation.

Ainsi Ce fut le point de départ d’une amitié que rien, ni personne n’altéra. Une collaboration loyale et d’une fidélité sans faille entre Cheikh Ibrahima NIASS plus connu sous le nom de Baye NIASS et Serigne Aliou CISSE.

Les relations entre ces deux hommes constituent une référence pour toute relation quelque soit sa nature, entre un Guide religieux et son talibé.
Dans l’organisation des enseignements, Cheikh Ibrahima NIASS plaça sous l’autorité de Serigne Aliou CISSE, la Direction des enseignements du Droit et de l’Administration.

Serigne Aliou CISSE est également auteur d’une belle collection d’ouvrages parmi lesquels on peut citer :
-Une lettre-réponse à des détracteurs nigérians de la Faydatou Tidiania

-Une unité d’action pour une communion des cœurs vers Dieu

-Le Sabre qui tranche les mensonges (C’est une réponse à un marabout sénégalais qui avait virulemment attaqué la Faydatou )

-Un Guide pour des prières pour implorer les bénédictions du Seigneur

-Les propos d’or (Un compte rendu d’une rencontre entre Cheikh Ibrahima NIASS et ses cinq grands muqadams : Serigne Aliou CISSE, Cheikh Oumar TOURE, Serigne Ibrahima FALL, Serigne Ousmane NDIAYE et Serigne Mbaye NIASS)

-Des recueils de poèmes

-Des correspondances (Des milliers de lettres écrites sur recommandation de Baye NIAS, à l’endroit des talibés, à l’endroit des autorités…..

Certaines présentées sous forme de circulaires clarifient certains aspects de la pratique religieuse)

SERIGNE ALIOU CISSE A MEDINA :
Serigne Aliou CISSE s’installa à MEDINA dès les premiers jours de la fondation de cette cité. Au niveau de l’actuelle maison connue sous le nom de « Keur Khady Faty », il y construisit des cases qui servaient, à la fois, de logement et d’école coranique (Daara).Ce fut en 1947, qu’il s’installa dans son actuelle maison.

La maison de Serigne Aliou CISSE pouvait être qualifiée de Consulat pour tous les étrangers qui venaient à Médina Baye, pour des études ou pour s’abreuver à la source de la FAYDATOU TIDIANE. La plupart des jeunes Nigérians Ghanéens, Nigériens, Tchadiens, Libériens….. qui portent le nom patronymique CISSE furent adoptés par la Famille de Serigne Aliou CISSE.

– Il fut l’organisateur du cadre de vie de Médina en mettant en place une rigueur morale qui jusqu’à présent, préserve cette Cité religieuse, des gaspillages durant les funérailles. A Médina Baye, il n’existe aucune célébration qui suit le décès d’une personne : pas de troisième jour, pas de huitième jour, pas de quarantième jour……Il fut un rempart contre le folklore qui pervertit la pratique religieuse.

-Il fut un éducateur(Serigne), donc chargé d’assister le Cheikh dans les enseignements surtout du droit et de l’éducation spirituelle des talibés (tarbiya)

-il fut l’imam de la grande mosquée parce qu’il assurait la suppléance du Marabout chaque fois qu’il était indisponible ou en voyage. Il dirigeait, les wazifas et les chants religieux (zikrs).

-Il fut le Coordonnateur du secrétariat de Cheikh Ibrahima NIASS pour la rédaction des  correspondances et la délivrance des diplômes

-Il fut un Gestionnaire parce qu’ayant sous sa responsabilité certains biens du Cheikh

– Homme de confiance, il était chargé avec Sidy Yakhya LY et Thierno Assane DEME, de rédiger certains secrets de la Maison.

Serigne Aliou CISSE, le grand serviteur du « Hadara », avait la garde du Testament de Baye NIASS. Un testament rédigé à Paris le 16 du mois Jul Hidati(Tabaski) de l’année hégirien 1393 (10/01/ 1974).

Revenu de Paris, Baye NIASS lui remit son Testament, il fut presque groggy par l’effet d’annonce. Il le mit dans une enveloppe et le garda soigneusement. IL ne l’ouvrit qu’après la mort de Baye NIASS, devant la Commission chargée de recenser les biens légués par Cheikh Ibrahima.

Serigne Aliou CISSE assura le khalifat de Cheikh Al Islam Elhadji Ibrahima NIASS jusqu’à 1982, année au cours de laquelle il s’éteignit à Médina Baye à l’âge de 76 ans. Dans ces moments très difficiles, un des disciples de Cheikh Ibrahima NIASS avait déclaré : « Maintenant, Médina est orphelin, Baye NIASS vient de mourir ».

 

 

 

source : faydatidianiya.com