Voilà 3 ans que Le Professeur des professeurs, l’infatigable enseignant nous a quitté

barham diop

« Voici les feuilles que tu as demandé Ô Barham , Tu as pris une voie difficile dans la quelle beaucoup se sont perdu .

Que tu vives et que tu sois un noble et quelqu’un d’aimer ! Que tu sois un mufti doué d’entendement !

Que les feuilles et les plumes te soient soumis ! Jusqu’à ce que l’on dit qu’il est tout simplement Barham »

(Poème écrit par Cheikh Ibrahim à l’honneur de Oustaz Barham Diop )

Quelques éléments biographiques:

Son vrai nom est Ibrahima Diop fils de Mahmoud fils d’Aliou Diop (ra). Communément appelé Barham ensuite Oustaze Barham et enfin Oustaze (l’enseignant) tout court, comme si ce titre lui était réservé. Il naquit en 1932 et quitta ce monde le mardi 24 juillet 2014 au Maroc.

Il rejoignit l’école de Cheikh Ibrahima Niass (ra) son homonyme et maitre à l’âge de cinq ans et débuta l’apprentissage du coran chez Ahmad ibn Rabbani continua chez Baye Amadou Toure et mémorisa, entre 14 et 16ans ou même plus tôt, chez Baye Aladji Asta (ra). Il commença l’apprentissage de la grammaire chez le grand pédagogue Baye Amadou Thiam (ra), qui lui apprît beaucoup. Baye Niass suivait son apprentissage de très prés et il était celui qui disait quel leçon il doit débuter après telle autre. Enfin il s’occupa personnellement de son enseignement et depuis tout ce que Barham apprit venait de lui-même.

Il se distingua très tôt et passa toute sa jeunesse à apprendre auprès de son maitre son mentor et père spirituel Cheikh Ibrahima Niass qui dit « voici deux personne qui m’ont consacrées toute leur enfance », l’une des deux était Oustaze Barham et El Hadji Abdoulaye Niass fils ainé de Baye Niass. Oustaze était un jeune homme discipliné ,curieux, attentif et intelligent , doué d’entendement et une capacité extraordinaire de mémorisation et d’analyse , il était parmi Baye Niass et ses compagnons tel que le jeune Ibn Abas (ra) auprès du prophète Mouhammad (saws) et ses compagnons (ra) c’est pour cela que comme Ibn Abass est une référence incontournable pour l’islam Oustaz Barham reste une des plus grande source de la communauté musulmane et Tidjane en générale et de tout ceux qui se rattache à Baye Niass en particulier , Cheikh Mamoune Niass(ra) (fils de Baye Niass) le nomma Al Mardja (la référence).
Ce n’était pas gratuit le fait que Baye Niass fit de lui son secrétaire particulier dés 1951 jusqu’à 1975 date à la quelle le détenteur de la fayda quitta ce bas monde. Barham commença donc très tôt à accompagner Baye lors de ses périples, ses pèlerinages à la Mecque.

 En 1963 durant le lointain voyage de Baye Niass en Chine ou il passa par Paris, Belgique, Caire, Londres, Beyrouth, Karachi, Lahore, Bangkok et Hong Kong il était parmi les accompagnants de Cheikh al Islam. Ce dernier avait une confiance totale en lui ainsi il l’envoya à plusieurs reprises le représenté dans des assemblées composées essentiellement de savant. Il était parmi les exemples des jeunes de son époque, des époques précédentes et même des plus grands. Baye Niass dit à son égard dans la lettre pour lui donner l’autorisation d’aller enseigné dans l’institut idéologique Kwameh Nkrumah « n’importe où tu as été tu fus notre honneur, tache de rester ainsi …»

Le Professeur des professeurs, l’infatigable enseignant et éducateur:

Enseigné était un sacerdoce pour le Pr Ibrahim Mahmoud Diop (ra). Les propos du prophète « on ne me envoyé que pour enseigner » déjà cité en préliminaire sonnent comme une illustration de sa vie.

Des générations et des générations peuvent en témoigner des plus jeunes au plus grands, des élèves aux étudiants, des enseignants et professeurs, des savants parmi plus illustres tous se sont abreuvés dans son océan de savoir. Toujours disponible à enseigner : du coin le plus reculé du monde, au lycée et à l’université devant un auditoire essentiellement jeune, lors des leçons inaugurales au Maroc devant le roi et des savants du monde entier Oustaz donnait son cours avec toute l’attention que cela requiert .Les conférences et leçons (dourouss) qu’il a fait de son vivant sont un océan de savoir immesurable dont s’abreuvent une infini de gens et dont s’abreuveront les générations aussi longtemps que les gens se soucieront de la connaissance. Comme le Cheikh qui avait déclaré « mes disciples sont mes œuvres » Oustaz peut déclarer après lui mes conférences, leçons, discours éclaircissement, authentifications …sont mes œuvres.

Infatigable apôtre de l’appel islamique il répondait toujours présent à la requête de gens soucieux de leur religion ainsi pendant plusieurs années il faisait des tournées nationales et internationales pour divulguer le message du Coran, du prophète (saws) et de la Tidjania. Hormis les conférences qu’il a fait au Sénégal et dans la sous régions il allait souvent en Europe et en Amérique dans des pays comme Espagne, Italie, France… pour : comme a dit son maitre et référence Cheikh Ibrahim Niass dans un célèbre poème « je survole les océans tumultueux, les petits et les grands pays et même les montagnes pour rechercher la reconnaissance du créateur en aidant sa religion et donner un exemple à la génération montante .

fi mawkibi cheikhil islam, ala hamichi nikroumiya, nassiroul dioumaane, hal mine mouddakir, rissatoune ilal kowet, aafaakhou tatwiri loukhatilarabiyati fi biladil mousslimina,etc.

 

 

 

 

source: faydatidianiya