17 Chawal 1230H / 17 Chawal 1443H: 213 ans déjà que Seïdina Ahmed Tîdjâni quitta ce bas-monde à l’âge de 80 ans

211 ans que Seïdina Ahmed Tîdjâni quitta ce bas-monde à l’âge de 80 ans

Biographie de Cheikh Ahmed Tijani (RTA) | QOUTBANIYA EL 'OUDHMA – ADHÉSION AU RANG SUPRÊME DE SCEAU DE SAINTÉTÉ

213 ans déjà que Seïdina Ahmed Tîdjâni quitta ce bas-monde à l’âge de 80 ans

Seïdina Ahmed Tidjani (ra) quitta ce monde terrestre le jeudi 17 Chawal 1230 à l’âge de 80 ans. Lors de la maladie de Seïdina (ra) qui allait engendrer sa mort, il demanda qu’on lui emmène le Daliya de Bousaïri mais on ne pouvait trouver ce poème à Fès. Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a alors ordonné à quelques élites parmi ses compagnons de se rendre dans la ville de Meknès. Quand ils le trouvèrent et qu’ils revinrent avec, Seïdina (ra) ordonna qu’on le lui lise et une fois la lecture achevée, il ne parla plus avec personne. Il demanda aussi qu’on lui emmène le poème communément attribué à l’imam Ghazzali (qu’Allah l’agrée). Lorsqu’il l’eut, il le mit sous son oreiller la veille de sa mort, comme l’avait fait l’imam Ghazzali (qu’Allah l’agrée), et voici les premiers passages de ce poème :

« Dis aux frères qui m’ont vu mort
Qui m’ont pleuré et ont récité sur moi l’oraison funèbre avec tristesse
Est-ce que votre tristesse est pour l’absent
Ou sur celui qui est présent parmi vous ici ?
Croyez-vous donc que je suis votre mort-ci
Non, Par Dieu ! Ce mort n’est pas moi
Car dans sa forme ce corps
Etait mon habit et ma tunique pour un temps,
Je suis une perle enfermée dans une coquille
Qui était pour moi une prison à laquelle j’étais accoutumé,
Je suis un oiseau et ceci est ma cage
Je me suis envolé et ceci est resté pour disparaître,
Je remercie Allah celui qui m’a libéré
Et m’a construit un emplacement dans les hauteurs,
J‘étais avant ce jour un mort parmi vous
J’ai revécu et j’ai ôté le linceul
Aujourd’hui je converse avec les nobles assemblées
Et je vois la vérité de mes propres yeux
Je suis installé devant la Table Gardée
Où je lis et je vois !
Tout ce qui était, tout ce qui sera et tout ce qui est proche… »

À l’instant où Seïdina (ra) s’est approché du moment de sa mort il disait à cause de l’intensité de ce qui descendait sur lui comme théophanie Divine : « Allah ! Allah ! La lumière brûle mon cœur ; Allah ! La lumière brûle mon cœur ». Et il n’a pas arrêté de le dire tout au long de la nuit. Puis à l’approche du Fajr Seïdina (ra) s’est tourné vers les gens présents et il leur a dit : « Le Prophète (PSL) est présent avec les quatre Khoulafa, levez-vous et sortez ». Et il n’y a que quelques élites qui restèrent avec lui. Il n’est passé qu’une heure, il fit son Soubh en récitant dans la première unité Sourate Al Qadr et à la seconde unité Sourate Ikhlas, puis il s’allongea sur le côté et réclama un verre d’eau. Après l’avoir bu, il se rallongea et son esprit agréé quitta son corps béni.

Il a ensuite été lavé chez lui et la prière mortuaire se déroula à la Qarawwiyyine en présence d’un nombre impressionnant de savants, d’hommes pieux et de saints, ainsi que d’émirs. Le prince des croyants Maoulana Souleïman (qu’Allah l’agrée) a voulu y assister, mais il se trouvait à Marrakech lorsque l’événement se produisit. C’est le Qadi de Fès, l’illustre Sidi Mohammed ibn Mohammad ibn Ibrahim Doukali el Khayyat, qui fit la prière mortuaire sur le corps béni de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et ce fut un moment très intense en émotion où jaillissait les pleurs, puis il fut enterré dans le jardin qui juxtaposait les murs de la Zaouiya bénie à l’emplacement d’un figuier, par la suite, au fur et à mesure de son agrandissement cette parcelle fut incluse dans les murs de la Zaouiya.

source : faydatidianiya.com