Son nom est un quitus. Sa science une garantie et sa vie un label. Et aucun être humain ne le connaît autant que Baye Niass. Personne ne le respecte autant que Cheikh Al Islam. Dans ses épitres, comme dans son propos, jamais le fondateur de Médina Baye n’a occulté de louer le mérite de ce compagnon indéfectible. De rendre hommage à ce grand érudit qui a répondu à l’appel de la Faydatidianiya, dès les premières heures. Ce complice de la tendre jeunesse qui a lutté et souffert avec lui.
Entre Serigne Aliou Cissé et Cheikh Al Islam, l’histoire s’est d’abord écrite sur des tablettes coraniques, avant d’être couchée sur du papier de soie. Elève brillant, le jeune Aliou Cissé, à peine sa formation en grammaire, droit, théologie, linguistique, soufisme, bouclée à l’école de son marabout, a été vite lancé dans le bain par Baye Niass. Et sans perdre de temps, l’homme de confiance de Baye portera tous les grades possibles dans la Hadra. Assistant de Baye Niass dans les enseignements du droit et de l’éducation spirituelle des talibés, Serigne Aliou Cissé assurait l’intérim du marabout à chacune de ses absences.
Le quotidien de Serigne Aliou Cissé se résumait ainsi : il se réveillait à l’aube pour diriger la prière du Fajr et restait à la mosquée pour réciter le saint Coran jusqu’au lever du soleil, avant de rentrer chez lui. Quand il arrive à la maison, il dirige encore un récital du Coran qui se termine par des prières. Après, il rend des visites de courtoisie à toutes les familles de la cité. Puis, il fait cap en ville, dans les hôpitaux et centres de santé pour rendre visite aux malades et prier pour leur guérison. A son retour, il part superviser les travaux champêtres. Il revient à la maison, à quelques minutes de la prière de Tisbar (14H) qu’il dirige. Après la prière, il retourne chez lui pour le déjeuner qu’il partage avec ses disciples.
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source : faydatidianiya.com