Les pratiquants viennent de partout pour assister aux longs Nafilas. Ces prières surérogatoires sont pourtant très respectées par les fidèles. Au moment où certains choisissent les mosquées appelées «cars rapides» pour retourner vite vaquer à d’autres occupations, d’autres par contre, viennent de très loin en taxi pour faire les 13 rakaas de Médina Baye dont la prière requiert une bonne mise en jambe pour tenir, car elle est similaire à une récitation du Coran.
Pas moins de quarante-cinq minutes à tenir ! Ceux qui, médicalement, ne peuvent supporter la station debout sont dispensés de le faire et sont autorisés à prier comme ils le peuvent. Pendant tout le mois de ramadan, tous nos Nafilas se font comme si c’était une récitation du saint Coran sauf les trois derniers jours, où chacun peut rester chez lui pour prier. Dans ce quartier religieux, les prières de Nafilas ne sont pas dirigées par l’imam de la mosquée.
Mais uniquement la prière de Guéwé avant de céder sa place à l’un des petits-fils de feu Mamadou Rabâni, un talibé mauritanien à qui Baye avait confié la direction de son grand daara, de son vivant. Une façon d’immortaliser la tradition, car Baye avait désigné Rabâni pour diriger les prières de Nafilas, et aujourd’hui, ce sont ses petits-fils qui ont pris la relève depuis la disparition de leur grand-père.
Source : faydatidianiya.com