(Vidéo) Connaître Dieu pour mieux le servir car l’Être suprême auquel on accède est Dieu

cheikh abdou ndao et imam assane cisse

Dans le soufisme, c’est-à-dire accéder à Son agrément – par l’Amour de Lui. La première phase est donc celle du rejet de la conscience habituelle, celle des cinq sens, par la recherche d’un état d’´´ivresse´´ spirituelle, parfois assimilé à tort à une sorte d’extase; les soufis eux-mêmes parlent plutôt d’«extinction» (al-fana’), c’est-à-dire l’annihilation de l’ego pour parvenir à la conscience de la présence de l’action de Dieu. Cette première étape réalisée, le soufi doit revenir au monde extérieur qu’il avait dans un premier temps rejeté; le lexique des soufis désigne cette phase par différents termes qui correspondent à autant d’aspects de ce second .

voyage: al-baqâ, la ´´subsistance ou la permanence´´, la lucidité (sahw), le retour (rujû’) vers les créatures. Cette description sommaire a forcément un caractère très schématique: comme le montre la littérature soufie, ce processus est bien plus cyclique que linéaire, et l’interprétation des termes du lexique soufi est par nature ésotérique. Les maîtres soufis distinguent trois phases dans l’élévation de l’âme vers la connaissance de Dieu: d’abord l’âme gouvernée par ses passions. Le postulant à l’initiation, qui est considéré comme étant à ce stade, est appelé mourîd [murîd], (novice; nouvel adepte; disciple). Vient ensuite le degré de l’âme qui se blâme elle-même, c’est-à-dire qui cherche à se corriger intérieurement, l’initié qui parvient à ce stade est appelé salîk (voyageur) itinérant, allusion au symbolique «voyage intérieur». Puis le troisième et dernier niveau est celui de l’âme apaisée.

 

Chaque maître du soufisme (shaykh) s’entoure d’un groupe de disciples et anime une confrérie, ou haqiqa, fondée par un grand maître des siècles passés. Il possède une méthode pour l’accession à l’unité divine, et nul ne peut remettre en cause la validité de son enseignement du moment qu’il se réfère à l’Islam. L’ascension vers Dieu passe par les exercices pratiqués dans les confréries: veilles (sahar), jeûnes (siyâm), danses (derviches tourneurs), litanies (dhikr, littéralement, «rappel» du nom de Dieu), contrôle respiratoire. Plusieurs soufis furent victimes de persécutions.

 

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Source : faydatidianiya.com