A lire absolument : Mame El Hadji Abdoulaye Niass et Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene, Une relation saine entre deux saints de l’Islam

Mame El Hadji Abdoulaye Niass et Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene, Une relation saine entre deux saints de l’Islam

El Hadji Abdoulaye Niass and Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene

Mame El Hadji Abdoulaye Niass et Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene, Une relation saine entre deux saints de l’Islam

El Hadji Abdoulaye Niass, de retour de son célèbre voyage à Fez (Maroc) vers le début de l’année 1911, vint rendre visite à Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene avec qui il partage des liens de parenté depuis le Saloum dans le Ndoucoumane. Tafsir Ahmadou Barro étant son aîné de quelques 23 années environ. En plus de ces liens de parenté, ils partagent aussi le même sanad ou chaîne initiatique de la voie Tîdjânî passant le pôle de renom El Hadji Omar al Foutiyou Tall. Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene (chaîne probable) par l’intermédiaire de son vénéré père le savant Cheikh Mouhamadou Ndieguene et El Hadji Abdoulaye Niass par l’intermédiaire de Thierno Mamadou Diallo tous deux, lieutenant et Mouqaddam d’El Hadji Omar Tall. Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene eut une deuxième chaîne initiatique après 1865 via son maître Cheikh Birane Cissé.

Après un court séjour à Dakar, El Hadji Abdoulaye Niass s’est arrêté à Thiès afin de lui rendre visite dans la route qui devait le mener au village de Thiamène Kajoor.

La délégation qui se présenta à la maison de Tafsir Ahmadou Barro était composée d’El Hadji Abdoulaye Niass, d’une de ses épouses nommée Sokhna Absa Gueye, de quelques-uns de ses fils, de deux descendants du Prophète Mouhammad (psl) et de quelques disciples. Dès que la délégation arriva au grand baobab qui est au cœur de la cité religieuse, Abdoulaye Niass s’écria à l’endroit de sa délégation : « voici la maison du prophète Mouhammad (psl) et de Cheikh Ahmad Tîdjânî, ici tout est lumière et pureté, faites donc vos prières et ne vous lassez pas de formuler des vœux ». La délégation fut installée dans les appartements qui sont à l’entrée de la maison de Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene. Elle resta une semaine durant laquelle toute la famille, les dignitaires et les disciples de la cité leur rendirent visite afin de solliciter des prières. Pour honorer ses invités, Tafsir Ahmadou Barro ne lésina pas sur les moyens et les habitants l’aidèrent avec du lait, du mil et autres denrées de qualité de l’époque.

Rappelons que la ’’zawiya’’ ou édifice religieux construit à Léona Niassene (Kaolack) par El Hadji Abdoulaye Niass, celui construit à Thiès par Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene et celui de Tivaouane construit par El Hadji Malick Sy ont exactement les mêmes dimensions que celui de Cheikh Ahmad Tîdjânî de Fez. C’est El Hadji Abdoulaye Niass qui avait préalablement fait les mesures à l’aide d’un rouleau de corde lors de ce même voyage à Fez. Il faut noter cependant que quelques-uns de ces édifices ont connu une extension avec le temps.

Les foyers religieux Ndieguene et Niassene partagent la même crainte révérencielle en Allah (swt), le même amour du prophète Mouhamad (saws) et de Cheikh Ahmad Tîdjânî (ra) caractéristique des différents Cheikh et disciples issus ou éduqué dans ses deux lieux saints.

Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene connaissait la dimension spirituelle d’El Hadji Abdoulaye Niass auprès d’Allah (swt). Pour cela, pendant presque toute la durée de leur séjour, les prières de la petite mosquée de Keur Mame El Hadji étaient dirigées par lui. D’autres visites entre les deux familles suivirent après cette première, tissant continuellement des liens forts et fraternels qui existent encore aujourd’hui.

El Hadji Assane Ndieguene fils de Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene et son neveu Serigne Lamine Cissé qui fut imam de la petite mosquée de Keur Mame El Hadji, ont longtemps fréquenté les écoles de Cheikh Ibrahima Niass à Kaolack. Quand Cheikh Ibrahima Niass sut qu’un fils de Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene était dans l’école, il le fut appelé pour lui signifier qu’il connaît ses ancêtres qui sont réputés pour leur maîtrise du Coran de génération en génération. En les mettant dans de bonnes conditions, il leur permit de continuer leur formation spirituelle à Kaolack. De nos jours, Cheikh Ahmad Khalifa Niass fait partie des personnes qui perpétuent cette grande amitié en Allah (swt) et pour Allah (swt) démontrant ainsi la continuité des liens entre les deux familles religieuses.

Source : faydatidianiya.com – Idrissa Dioum
Cercle d’Études autour de la Vie et l’œuvre de Khalifa Mouhamad Niass (CEVOK)
Nayloul Maram & le Groupe de Réflexion et d’Initiative de la Hadara Ndieguene de Thiès (GRIN)