Lettre de Baye Niass aux disciples: les différentes qualités de fraternité
La nuit du mercredi 9 du mois de Rabi’ul-Awwal, l’an 1375 H/ 26 octobre 1955
Allah (TWT) a fait des hommes des frères. Et il est deux sortes de fraternité :
- Une fraternité à l’image de Moussa et Haroun ;
- Et une fraternité à l’image de Youssouf et ses frères.
Et chacun de nous doit œuvrer pour être avec son frère tel que Moussa et Haroun. Car, Moussa, quand Allah l’a envoyé, il a sollicité d’Allah la prophétie pour son frère.
Allah raconte le récit de Moussa en ces termes : « Aaron, mon frère, accrois par lui ma force ! Et associe-le à ma mission » (S, 20 ; V, 30-32), et effectivement Dieu a accepté sa demande. Et en ce sens Allah dit : « Nous allons, par ton frère, fortifier ton bras, et vous donnez des arguments irréfutables ; ils ne sauront vous atteindre, grâce à Nos signes (nos miracles). Vous deux et ceux qui vous suivront seront les vainqueurs » (S, 28 ; V, 35).
Par contre, concernant les frères de Youssouf, bien qu’ils soient finalement retournés vers Allah et devenus prophètes, l’animosité (la conspiration) s’était établie entre eux. Dieu, en rapportant leur récit dit ceci : « Quand ceux-ci disent : Joseph et son frère sont plus aimés de notre père que nous » (S, 12 ; V, 8). Cette haine s’est développée entre eux à un point tel qu’Allah l’a évoqué dans Sa parole, ils ont dit : « Tuez Joseph ou bien éloignez-le dans n’importe quel pays afin que le visage de votre père se tourne exclusivement vers vous, et que vous soyez après cela des gens de bien » (S, 12 ; V, 9).
Evitez-donc, de vivre l’expérience de Youssouf et ses frères.
Allah l’exalté dit : « ils t’interrogent : « Qu’est-ce qu’on doit dépenser ? » Dis : « Ce que vous dépensez de bien devrait être pour les père et mère, les proches parents… » (S, 2 ; V, 215), Dieu a mis les deux parents (père et mère) en priorité sur les proches parents, dans le bon traitement (bienfaisance).
Le Prophète (PSL) a dit que les hommes sont des minerais. Parmi eux, il en est qui sont comme l’or. Pour exploiter l’or, il se mélange au sable, très modeste (insignifiant) comme le sable. Mais, extrait et commercialisé, il rend riche ; et thésaurisé, il est d’une valeur précieuse ; travaillé, il devient plus beau. Voilà un minerai d’une très grande valeur. Et les humains sont des minerais.
Et il est un autre minerai : « le Diamant », qui est le meilleur. Et rien ne peut l’entacher. Si le forgeron essaye de le travailler, cela n’aura pas d’effets sur lui : les difficultés (coups) ne le changent pas. Parmi les humains, il est un groupe qui est ainsi : ni les bienfaits ni les difficultés ne les affectent jamais.
Et il est parmi les minerais un autre dénommé « fer » qui est extrêmement insignifiant, très modeste, et avec lequel tout ce fabrique : tels que les instruments de guerre comme les sabres etc…, de même que les matériaux d’agriculture et de construction. Malgré son importance, il ne s’estime pas important. Et travailler par le feu, on peut tout en tirer. Et pourtant il est commercialisé à vil prix, mais il est d’une utilité incommensurable. Et les hommes sont des minerais.
Parmi les minerais, est le cuivre dépourvu de valeur. Sa thésaurisation n’en change pas la valeur. Sa commercialisation n’est pas rentable. Traité au feu, il devient de la cendre. Et le toucher tache les mains d’une souillure presque indélébile. Il est parmi les humains une telle catégorie. Et les hommes sont des minerais.
Toutefois, chacun de nous s’identifie à un de ces minerais. Et les hommes ne sont pas identiques (pareils).
Wa-Salam ! Salatul Fatiha…
Source: Faydatidianiya.com-Diawâhirou râssa-il/tome 2