A lire absolument ! Baye Niass face à la période des indépendances de 1958 au soir du 20 août 1960

Baye Niass face à la période des indépendances de 1958 au soir du 20 août 1960

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CHEIKH IBRAHIMA NIASS est le marabout qui marqua profondément son siècle

Baye Niass face à la période des indépendances de 1958 au soir du 20 août 1960

En 1958, dans le cadre des négociations pour l’accession du Sénégal à l’indépendance, Lamine Gueye s’unit avec Senghor face aux autres dirigeants africains qui furent favorables à l’autonomie pour chaque territoire individuellement de L’AOF plutôt qu’à une structure fédérative.

Cheikh Ibrahim qui était toujours contre la balkanisation de l’Afrique les appuie dans cette œuvre fédérative, mais il voulait que le président soit musulman.

Il dira dans sa lettre adressée à son fils El Hadji Abdoulaye Niass al Khalifa : « J’ai rencontré Modibo Keita, nous n’accepterons pas que les Agents de la France soient en tête de la fédération du Mali ». Malheureusement la fédération ne survécut que le temps d’une rose (1959-1960).

En effet, le 20 juin 1960, Modibo Keita, président de l’assemblée fédérale de la fédération du Mali et Mamadou Dia, vice-président de la fédération du Mali rencontrèrent le premier ministre français Michel Debré à l’hôtel Matignon à Paris pour célébrer l’indépendance de la fédération du Mali. Or, deux mois plus tard, le Sénégal se retirera de la fédération et proclamera son indépendance. Mamadou Dia deviendra premier ministre. Le 22 septembre 1960, sous la conduite de Modibo Keita, la république Soudanaise proclamera à son tour son indépendance, tout en conservant le nom Mali.

L’éclatement dans la nuit du vendredi 19 au 20 août fut, une surprise. Tout le monde parlait de l’éclatement prochain du Mali, mais pas d’une manière aussi brusque. Le Sénégal suite à l’éclatement de la fédération du Mali, proclame son indépendance le 20 août 1960.

En décembre 1962, de vives tensions opposaient Senghor au président du conseil, Mamadou Dia. Les députés réunis chez Lamine Gueye destituèrent le gouvernement de Dia et sauvèrent ainsi le régime de Senghor.

Lamine Gueye maintint une intense activité politique au sein du parti au pouvoir et demeura président de l’assemblée nationale, ami et conciliateur entre Senghor et le Cheikh.

Source : faydatidianiya.com – Perspective Monde