Au nom d’Allah, le clément, le miséricordieux.
Ce qu’on peut dire des degrés internes (Marâtibu Butun) du prophète (PSL) c’est ceci : le premier lien par rapport au Maqâm de son secret a existé pendant qu’Allah fut et que rien n’était avec lui, et cet état a toujours été et ne cessera jamais d’être tel qu’il fut.
Le prophète, dans ce Maqâm, était un secret et une louange pure et essentielle ; cela est la présence de Hâhut (l’ipséité) et d’Ahadiyah (l’unicité de Dieu) elle-même.
Ensuite, il y’a eu la jonction de la volonté divine à son existence, et ce, bien avant le Tadjalli. Et le prophète devint un Rûh et Ahmad, c’est là la présence de Lâhut et de la Wâhidiyah. Ensuite il y’a eu la procuration et l’expansion d’Allah, l’exalté de lui à lui, et c’est là la manifestation par la Ahmadiyah sur la Muhammadiyah, ce qui représente les lieux d’apparition des noms et des attributs, d’emplacement de la prise de des formes et la station de la diversité (Maqâm Tachiit) et c’est là la présence de Djabarût.
Dès lors, il s’est joint à la divinité, a agréé la servitude et est devenu Aql et serviteur. Ensuite, il s’est manifesté aux réalités des prophètes, aux secrets des êtres et aux cœurs des êtres humains et est devenu un cœur et Muhammad.
Et c’est là la présence de Mâlakût. Ainsi, il épousa la forme adamique en tant qu’humain impeccable (Bachar), et devint Nafs et prophète, ce qui est la station de l’univers du Mulk et de Nasût.
Quant à la station de son secret vis-à-vis de son seigneur, cela ne fut révélé à personne d’autres qu’à lui. Tandis que son Rûh s’est manifesté au secret du Katm qui, dans cet état au niveau du Rûh du prophète est un Sirru et Ahmad.
Dans la station de son Aql, il est Rûh et Siddiq. Dans la station de son cœur, il est Aql et Khalife ; et dans la station de son cœur de son Nafs, il est cœur et compagnon.
Le Maqâm du Nafs du Katm est le Cheikh Al-akbar (le maître suprême) ; allusion à tout ce qui est précité, Allah dit : « N’as-tu pas vu comment ton seigneur étend l’ombre ? » (S, 26, V, 45) « Et tu verras les montagnes… » (S, 27, V, 88) ; « Dis : Si le tout Miséricordieux avait un enfant, alors je serais le premier à l’adorer » (S, 43 ; V, 81).
Ce qui est au-delà de ceci ne doit pas être révélé ; sinon le pharynx en sera tranché.
Was-Salaam !
Missive écrite sous la dictée de notre maître, notre wassilat vers Allah, Cheikh Ibrahima fils d’El hadj Abdullah At-tidjani à kaolack, en l’an 1351H.
source : faydatidianiya.com