Anniversaire de Mame El Hadji Abdoulaye Niass (le Grand) : Ce Mardi 11 Septembre 2018 correspond au nouvel an musulman (1440)

Ce début du mois de Muharram 1440 marque aussi la date de naissance de celui que Baye NIASS nommé : dans Rouhoul Adab « Badrounal-Wahhaj » notre pleine lune flamboyante, EL Hadji Abdoulaye Niass le Grand, celui qui nous a donné Mawlana Cheikh Ibrahim Niass, qui est son père et son maitre.

 El Hadji Abdoulaye Niass le grand

Né vers 1844 à Belli, dans le Djoloff, Sénégal, Abdoulaye Niasse, fils de Mamadou, est originaire d’une Famille toucouleur « wolofisée». Il mémorise le Coran à l’âge de 15 ans auprès de son père qui est maître d’enseignement coranique, puis aborde l’étude des sciences religieuses traditionnelles auprès du marabout Matar Ndiaye. En 1865, son père émigre dans le Ripe pour fonder le village de Niassène. Il l’y rejoint trois ans plus tard et fonde à son tour le village de Taïba en 1868. Une ligue Tijaniya de résistance contre la colonisation française est créée par Ma Ba Diakhou, qui est tué en1867. Abdoulaye Niasse qui sera initié à la voie Tijaniya en 1875 par Mamadou Diallo, un compagnon d’El hadji Omar, s’engage dans la lutte armée dans le rang de Saër Maty Ba fils et successeur de Maba.

En 1880, il rompit avec la lutte armée pour se retirer dans son village de Taïba où il se consacre à l’enseignement et à l’agriculture. En 1880, des traités signés avec les souverains locaux placent la Sénégambie centrale sous l’autorité de la France et les rives Gambiennes sous celle de l’Angleterre. Abdoulaye Niasse grâce à son engagement dans la culture arachidière et son action éducatrice voit ses revenus augmenter ainsi que le nombre de ses disciples.
Dès 1890, il se rend à la Mecque en passant par Fez où il noue des contacts avec la zawiya-mère de la Tijaniya et à Alexandrie où il aurait reçu un diplôme attestant de son érudition islamique.
De retour au Sénégal, il continue paisiblement à se consacrer à ses activités spirituelles jusqu’en 1901, quand le chef de canton de Nioro et l’administration l’accusent à tort d’être l’instigateur d’une émeute millénariste dirigée contre les Français. Taïba est détruit, sa mosquée brûlée et ses biens confisqués. Il se réfugie avec une partie de ses disciples en Gambie d’où il continue à exhorter ses fidèles, y compris ceux qui sont restés au Sénégal, au travail et au respect des lois. Ces derniers prennent part activement à la culture de l’arachide dans le cercle du Sine Saloum qui va très rapidement battre le record de la production arachidière. Abdoulaye s’attache également à cultiver ses relations extérieures en entretenant une correspondance suivie avec les différentes branches de la Tijaniya. En 1910, grâce aux bons offices de son ami El Hadji Malick Sy, l’administration l’autorise s’installer à Kaolack.
En 1912, il retourne à Fez et y reçoit la « idjazza mutlaqa », suprême consécration de la hiérarchie Tijaniya, qui va accroître son audience déjà considérable dans la Sénégambie. A sa mort le 9 juillet 1922, il lègue à ses successeurs une communauté très prospère. Outre son action éducative, Abdoulaye Niasse doit son succès à sa capacité d’adaptation aux mutations socio- économique provoquées par la colonisation et sa réussite à contrôler de nouveaux mécanismes d’allocation de ressources.
Et dira ceci avant sa mort à son fils Ibra Astou dit baye : « C’est le devoir d’un fleuve que d’être plein à déborder. Si les vaches du voisinage ne viennent pas s’y abreuver, celles venues d’ailleurs le feront ».
Ces propos d’El Hajj Abdoullah Niass à son fils Cheik Al Islam Ibrahima Niass trouvent une justification et une prédiction quant à l’universalité de la Faydatidianiya.

source : faydatidianiya.com