AVIS D’UN HISTORIEN DE LA FAYDA : Pr. Iba Der Si les 5 premiers volumes sur les 25 sont déjà au centre des polémiques, qu’en seraient-ils des vingt autres qui restent?

Pr. Iba Der Si les 5 premiers volumes sur les 25 sont déjà au centre des polémiques, qu’en seraient-ils des vingt autres qui restent?

Pr Iba Der Thiam

Pr. Iba Der Si les 5 premiers volumes sur les 25 sont déjà au centre des polémiques, qu’en seraient-ils des vingt autres qui restent?

Il y’a des moments historiques dans la vie d’une génération ou le devoir de se faire entendre, la liberté de choix et d’engagement placent chacun de nous devant ces responsabilités.S’il en est ainsi vous l’avez compris sans doute, nous l’avons compris et avons décidé de prendre notre plume pour apporter des précisions, des éclaircissements et des rappels à la commission d’histoire qui était chargée de réécrire l’Histoire du Sénégal : des origines à nos jours.

L’initiateur et le coordonnateur du comité de pilotage le professeur Iba Der Thiam avait précisé que l’ambition de cette publication est de « mettre à la disposition du public des informations concernant l’histoire de notre pays, celle de notre sous région, de l’Afrique et du monde au plan des idées, des concepts, des symboles, des valeurs et des références… »

Une noble cause qui a été applaudie… mais écrire cette histoire avec tant de légèreté est une faute grave, une faute à la limite impardonnable. En effet des pans de cette histoire suscitent déjà des critiques et des frustrations à cause de leur fausseté et leur manque de scientificité. Sachez qu’en voulant décoloniser la vision du passé vous avez malheureusement colonisé l’histoire si nous en convenons que l’histoire est la mémoire des peuples. L’unique devoir de l’historien, c’est de dire ce qui s’est fait. Vous le savez comme moi que l’historien doit être exempt de crainte, incorruptible, indépendant, ami de la franchise et de la vérité ne donnant rien à la haine, ni à l’amitié, juge impartial, étranger dans ses ouvrages, sans pays, sans lois, ne s’inquiétant pas de ce que dira tel ou tel, mais racontant ce qui s’est fait.

Comment ces erreurs grotesques ont pu échapper aux 450 chercheurs qui ont participe à l’écriture de la collection?
Si les cinq premiers volumes sur les vingt cinq sont déjà au centre des polémiques, qu’en seraient-ils des vingt autres qui restent?
Nous avons constaté que les règles les plus élémentaires du travail et rôle de l’historien ont été bafouées. L’histoire ne se contente plus à la description de faits de guerre d’exploits individuels mais s’inscrit dans l’analyse des faits de civilisations qui nécessite de prendre en compte deux dimensions : le
temps et l’espace. La mission de l’historien est de redécouvrir les causes des événements et la chaine qui les relie. En effet selon Théophile Obenga la critique historique comprend trois opérations : recherche et classement des témoignages, contrôle et vérification des témoignages, compréhension et interprétation des témoignages.

Une telle entreprise méritait et mérite toute la rigueur scientifique qui convient. Allons donc tout historien n’est pas patriote comme tout juge n’est pas Kéba Mbaye ! Sénégalais, Il faut vraiment qu’on se serre les coudes qu’on arrête d’être individualiste, il faut qu’on unisse nos forces que notre pays, notre monde ne fasse plus qu’un. Devant cette urgence il faut aussi que les fils de la Fayda sifflent la fin de la recréation car le silence est souvent complice. Il suffira simplement de remettre les pendules à l’heure du travail de ces historiens… car Kaolack -Medina n’a pas besoin d’être aimé mais d’être respecté. Bahamiens ! Debout, pour écrire votre propre histoire, il est temps…

Source : faydatidianiya.com – EL HADJI ABDOULAYE FAM
MA PLUME POUR LA FAYDA