Testament du Cheikh Al Islam Hajj Ibrahim Niass (1975)
Louange à Allah. J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah, Lui tout seul, point d’associé à Lui, unique dans son essence, dans ses attributs et dans ses actes (…) J’atteste aussi que Muhammad ibn Abdallah est son serviteur et son messager.(…) Je crois en Dieu, en ses anges, en ses livres et en ses messagers. Nous n’écartons aucun de ses prophètes. Nous croyons à toutes les implications de la fin de la sourate al-baqara du Coran en matière de croyance.Prière et Salut sur le prophète jusqu’au jour de la résurrection.
Si je meurs, Seul Dieu est éternel- alors mon khalife sur ma famille n’est autre que Dieu. Puis, mon pieux fils et serviteur satisfait, le savant, le gnostique, Seydi Aliou Cissé, veillera sur ma famille en ce qu’il est le Cheikh (maître et éducateur spirituel) de mes enfants et de mes disciples et qu’il est mon khalif, en dehors de Dieu parmi eux.
Je recommande à mes enfants d’être unis, le petit respectant le grand et le grand prenant en compassion le petit. Qu’ils se comportent avec lui (Seydi Aliou) comme ils se comportaient avec moi, plutôt comme ils se comportent actuellement avec lui. Ce dernier devant les consulter et accorder à chacun d’entre eux des responsabilités conformes à ses capacités.Mes enfants peuvent s’ils le souhaitent, vendre les biens que je laisse derrière moi ainsi que mes livres, à l’exception des manuscrits.Si par contre, ils préfèrent les garder, alors j’espère que Dieu les comblera de bienfaits de sorte qu’ils n’en arrivent à ce recours. Mais les livres de mon père devront rester en tant que legs à la communauté islamique comme il l’a décidé.
Je serai enterré derrière la grande mosquée dans un lieu qu »ils choisiront.
Mes esclaves, femmes et hommes (que ma main droite a acquis) seront libres dans le sentier de Dieu. Qu’on accorde à mes femmes esclaves, à leurs enfants et à mes femmes divorcées qui n’ont pas droit au huitième, une part de mes biens.
J’ordonne qu’on porte un grand intérêt pour l’achèvement de la mosquée. L’imamat dans cette mosquée revient à Seydi Aliou Cissé et à ses enfants, d’abord Hassan, puis ceux que Dieu choisira. L’imamat de la Zawiya de Kaolack revient à mes enfants qui habitent là-bas. Les fils de mes frères pourront accéder au rôle d’imam adjoint selon l’opinion de Seydi Aliou Cissé et de mon fils ainé El Hadj Abdallah.
Je vous recommande, ainsi qu’à moi-même, la crainte référentielle de Dieu en solitude et en assemblée, le suivi des liens de parenté et la pratique assidue et régulière du Wird Tijâni, qui est le trésor des vivants et des morts. Que Dieu nous assure notre réussite et fortifie nos pas et les vôtres.
Cheikh Ibrahima Niass, fils de El Hadj Abdallah Niass.
Source: faydatidianiya.com – Jotayou Face Baye