A la date de 1903, el hadj Abdoulaye Niass décide de faire son pèlerinage à la Mecque, chose qui était très dur à l’époque ; ainsi il remonta le fleuve Gambie à sa source, parcouru les pays suivant : le Mali, le Burkina, le Niger, le Tchad pour arriver au Soudan (Port-Soudan) et de là-bas il traverse la mer rouge pour arriver à Yanbu’ une ville côtière non loin de la Mecque.
Il débute alors son Hajj, et séjournera au Hedjaz pour ensuite visiter Médine et enfin il continue sa pérégrination en Egypte à Alexandrie et le Caire où il obtint une très haute distinction de l’université Al-Azhar attestant de son érudition. Vraisemblablement, C’est à l’occasion de ce voyage qu’il fit connaissance avec des chérifs de l’illustre tribu mauritano-marocaine des Idaw’aly : Cheikh Mouhamad Ibn Cheikh al Chinguity et Cheikh Mouhamad Val al Fagha. Il devient la deuxième personnalité au Sénégal, après El Hadji Omar Tall, à avoir effectué le Hajj.
A son retour il continuera à vaquer à ses activités spirituelles et à s’occuper de sa famille. Il recevra la visite entre autres personnalités de Cheikh Ahmad ibn Assaêh (petit-fils de Cheikh Ahmad al Abdalawy et ambassadeur itinérant de la tarikha Tidjani). C’est en 1910 qu’El hadj Abdoulaye entama, accompagné de son fils ainé et futur successeur Mouhamad Niass, un voyage au Maroc à la Zawiya mère de Fès où ils furent accueillis chaleureusement par les dignitaires.
Il n’existait en Sénégambie à cette époque que des Ijaza Mouhayat c’est-à-dire limité à un nombre précis de mouqaddam (représentant), ce contexte s’avéra difficile face aux innombrables sollicitations dont El hadj Abdoulaye faisait part, alors il décida de se rendre à la source muni du désir d’avoir l’autorisation illimité. C’est par l’intermédiaire d’une des sommités de la Zawiya en l’occurrence Seydi Araby al Mouheb qu’il parvint à satisfaire sa demande. C’est au seuil de sa porte que Mame Alhadji fut conduit par un mystérieux homme qui le trouva au mausolée du Cheikh(RA) dans d’intenses invocations assis sous le pilier suprême.
Leur rencontre entérina la totale satisfaction de ses supplications c’est ainsi qu’il a rapporté de précieux manuscrits contenant des arcanes et secrets indévoilables dont la permission pour le nom suprême (Ism’Allah al Adham), il lui fût aussi conféré l’Ijaza Itlaq : « consécration suprême dans la tarikha Tidjani » et il devient le premier en Sénégambie à cette époque à avoir eu ce grade. Le Manuscrit Original du Jawâhiroul’ Ma’ani lui est octroyé par le Khalife Mouhamad al Bachir Tidjani en personne, ainsi que 4 perles du Chapelet de Seydi Ahmad Tidjani (RA), quelques-uns de ses cheveux, des effets personnels appartenant au Fondateur de la Voie, et il recevra en tout un total de six (6) Ijâzâte (Consécrations) de :
1.-Cheikh Mouhammad Al-Bachîr ATTIJÂNY
2.-Cheikh Ahmad AL-’ABDALLÂWY,
3.-Cheikh Sidi Taib AS-SOUFYÂNY
4.-Cheikh Mouhamad Al-’Araby Al-Mouheb Al-SAJELMÂSSY,
5.-Cheikh ’Abdou’Karîm BANNISS
6.-Cheikh Ahmad SOUKEYRIDJ
source : faydatidianiya.com