Fils de El hadji Mokhtar TOURE et de Fatou Thiané CISSE est né vers 1902 à NDIAYE NDIAYE , village situé entre SOKONE et DJILOR, dans le Département de FOUNDIOUGNE .Il est l’homonyme de El hadji Cheikhou Oumar TALL ( Cheikhou Oumar Al Foutiyou )
Sa date de naissance est connue grâce à ces propos qu’il eut l’habitude de tenir « Je suis le cadet de deux ans de Serigne–bi (Baye NIAS) et l’ainé de deux ans de El hadji Abdou Aziz SY Dabakh »
Son père El hadji Makhtar TOURE fut le fondateur du village de NDIAYE NDIAYE .C’était un homme aux qualités exceptionnelles, un musulman d’une piété rare, un assistant social d’une générosité sans bornes, un éducateur hors pair ….
La mère de Cheikhou Oumar, Fatou Thiané CISSE est de la Famille des CISSE, famille célèbre par ses enseignements coraniques et la maitrise de connaissances mystiques.
EDUCATION DE CHEIKHOU OUMAR:
Lorsque Cheikhou Oumar atteignit l’âge d’aller à l’école coranique, son père le confia à un de ses disciples.
Cheikh Oumar, très impressionnant par son intelligence et son engagement pour la quête du savoir, se lança dans une pérégrination à travers le Sénégal, en quête de savoir. Tour à tour, il fréquenta les écoles suivantes :
–Ecole de HAAFE : (Haafé est un village situé près de NDIEDIENG) : Cheikhou Oumar TOURE y poursuivit et y termina ses études coraniques .Ce fut là qu’il récita de fort belle manière et pour la première fois, le Saint Coran.(Il récita tout le Livre saint au cours d’une seule journée).
–Ecole de KEUR MACOUMBA (Keur Macoumba est un village situé près de WACK NGOUNA) : Cette étape est marquée dans sa vie, par un approfondissement de ses études coraniques.
– Ecole de TAIBA MBAYENE (Taïba Mbayène, village situé près de KEUR MADIABEL) Dans cette école, Cheikhou Oumar commença ses études islamiques : Théologie, Droit, Grammaire…..
–Ecole de KOSSI : Ce fut le début de ses premiers contacts avec Cheikh Ibrahima NIASS. Il y poursuivit ses études en Droit et en Théologie.
– Ecole de DIAMAL : Ecole d’une renommée internationale, grâce à la qualité de ses enseignements et l’aura du Chef religieux qui faisait office de Recteur. Mais son séjour dans ce lieu ne dura que six mois .Il reçut de Cheikh Ibrahima NIASS une lettre qui l’enjoignit de retourner au village de KOSSI.
–Séjour de SAINT LOUIS : Dans cette ville, qui fut un grand centre de rayonnement islamique, Cheikh Oumar fréquenta les grands maitres de la théologie et du droit islamique. Durant son séjour dans cette cité, il fit la connaissance d’El hadji Abdou Aziz SY Dabakh avec qui, il lia une solide amitié. Ce fut également son premier contact avec la civilisation urbaine qu’il considérait comme un instrument de perversion.
– Ecole de NGOUYE (Département de THIES) : Après le Saloum et la capitale du NORD, Cheikhou Oumar se rendit au village de NGOUYE, auprès de Modou Fatou Thiané BEYE, un érudit connu et reconnu par les intellectuels du Kajoor. Il renforça ses connaissances en fikh (droit islamique).
Après cette longue pérégrination, il décida de se fixer définitivement à côté de son Guide religieux Cheikh Ibrahima NIASS. Selon lui, « seul Cheikh Ibrahima NIASS est nanti de savoirs ésotérique et exotérique qui le placent dans une station lui permettant, d’être le Guide religieux de n’importe quel homme en quête de savoir »
–Séjour A KEUR BARA TAMBEDOU
Lorsque Cheikh Ibrahima NIASS décida de divorcer d’avec la navette qu’il effectuait entre KOSSI et MEDINA, il confia les enseignements et la gestion des activités agricoles à Cheikhou Oumar TOURE qui s’acquitta à merveille de cette mission.
A la fin de la saison agricole de 1935, Cheikhou Oumar, avec l’autorisation de son Marabout, quitta le village de KOSSI pour émigrer au village de KEUR BARA TAMBEDOU, village situé à 8 km au sud de NDOFFANE. Il y vécut pendant quatre années.
Fondation de KEUR CHEIKH:
Cheikh Oumar était vecteur d’une nouvelle philosophie fondée sur une rigueur morale, qui remettait en cause le crédo qui régnait au village de KEUR BARA TAMBEDOU .Pour trouver un cadre idéal à l’explosion de son ambitieux programme religieux, Cheikhou Oumar fonda SAHM en 1940.
Pèlerinage à la Mecque
Au village de SAHM, l’enseignement connut un développement sans précédent, les talibés vinrent de toutes les contrées du Saloum, de la Gambie… Les activités agricoles fleurissent .Ce fut dans cet environnement que Cheikhou Oumar collectionna les fonds nécessaires pour effectuer le pèlerinage, dans l’unique but, de remplir le cinquième pilier de l’Islam. Il effectua ce voyage par voie terrestre.
Comme à l’aller, sur le chemin du retour, il transita par KHARTOUM, capitale du Soudan anglais où il rencontra Serigne Mbaye NIASS et Serigne Aliou CISSE qui y étaient en mission. Durant leur séjour dans ce pays, ces trois grands muqadams de Cheikh Ibrahima NIASS furent les hôtes d’un savant qui leur posa cette question « C’est avec un immense plaisir que je reçois trois illustres hôtes, mais où est le quatrième ? ».
VOYAGE AU NIGERIA :
En 1952 Cheikh Oumar TOURE se rendit à Bandiagara au MALI, pour un pèlerinage au lieu de la disparition de son homonyme Cheikh Oumar Foutiyou. Il effectua le trajet par voie ferroviaire avec deux étapes KOUNGHEUL et KAYES. De là, il se rendit dans les falaises de Bandiagara.
Après le Mali, il poursuit sa pérégrination jusqu’au NIGERIA en passant par le NIGER. A chaque étape de son voyage, on lui faisait l’honneur de diriger la prière. Au NIGERIA, il fascina par son immense culture et ses miracles à telle enseigne que quelqu’un lui aurait donné le titre de Mahdi
Exile en Gambie:
L’une des préoccupations majeures de Cheikhou Oumar, fut une quête permanente d’un endroit idéal pour se consacrer entièrement à la religion. Ce qui expliqua son installation au village de KEUR BARA, la fondation du village de SAHM et son périple du SENEGAL au NIGERIA.
En 1978 le rêve de Cheikhou Oumar TOURE devint une réalité. La décision de s’exiler en GAMBIE fut prise. D’ailleurs, il y avait effectué un premier voyage de reconnaissance .Donc ce fut au cours de son deuxième voyage qu’il s’installa définitivement, près de la capitale BAJUL, précisément à SEREKOUNDA,
ŒUVRES ET MIRACLES:
Il est l’auteur d’une importante collection
-Nafaahatou KEUR BARA qui traite des dons du Seigneur à son talibé
– Un livre sur la vie du Prophète utilisé comme « bourdatou »
-Des livres qui traitent du droit musulman,
-Des traités sur les techniques culturales et l’importance de l’agriculture
-Des qasidas dont celui dédié à Abdou Wahab FAYE, premier talibé qui a réussi à mémoriser et réciter le Coran pour la première fois à Médina Baye NIASS
Etc………
Qui est Cheikhou Oumar ?un poème détaillé de son nom
Chantre d’un renouveau islamique symbolisé par la FAYDATOU TIDIANIA
Héraut, portant haut le flambeau de la Tarîqa Tidiane
Educateur, menant en permanence une guidance sur la SIRATOUL MOUTAKHIMA
Infatigable soldat, présent dans toutes les croisades de la foi
Kossi, Kaolack, Keur Cheikh……
Homme herculéen, suant sang et eau dans les travaux du Cheikh
Oumar, à l’image du deuxième khalife du Prophète,
Unanimement, reconnu comme un homme véridique,
Maitre, vous êtes une fierté qui confère à chaque talibé une haute stature
Animateur des cercles de zikr et de wazifa
Rédempteur , vous êtes la référence de la FAYDATOU TIDIANIA