Itinéraire d’un jeune paysan devenu porte-drapeau mondial
Fondateur du mouvement Faydatidianiya l’une des plus d’importantes organisations musulmanes au monde comptant plus d’une centaine de millions d’adeptes selon CHRISTOPH GRAY dans son ouvrage intitulé (The Rise of the Niassène Tijaniya) 1875 to the présent édition islam et société.
Un message d’un cheikh né dans une petite contrée du nom de Taïba Niassène mais un message qui s’est vulgarisé grâce aux épistoles et à ses nombreux voyages dans un monde en mouvement marqué par la guerre froide. En dépit de tous ceux-ci Baye Niass parvient à se rendre aux quatre coins du monde non seulement pour porter la voix de l’islam mais aussi pour vulgariser la SUNNAH.
Et voyons pour terminer le périple d’un jeune sénégalais devenu universel : Maroc, Mauritanie, Niger, Chine, Pakistan… Sans doute le fils d’Abdallah Niass le grand et le plus grand érudit du XXème siècle et même des siècles à venir.
Au Cameroun, Baye Niasse va trouver des adhérents à son mouvement, la Fayda, auprès des jeunes de la localité de Bamou. Le mouvement a vite pris la forme d’une opposition à l’ethnie des lamidos, selon l’exposition.
Le Maroc, la Mauritanie, le Soudan, Dubaï (Emirats Arabes Unis), l’Arabie Saoudite, le Nigeria, le Niger, le Tchad, la Guinée, le Mali, la France, l’Angleterre (où il rendit l’âme), le Pakistan, l’Irak, l’Iran et la Chine étaient ses principales destinations. Dans un monde marqué par la colonisation, puis par la guerre froide, Cheikh Ibrahima Niasse parvint à se rendre aux quatre coins du monde pour vulgariser la Sunnah du prophète Mouhamad (PSL).
Par ses nombreux périples effectués dans la sous-région ouest-africaine, en Europe et en Asie, Baye Niasse acquit une réputation d’apôtre du panafricanisme. « Baye Niasse s’est aussi rendu hors du continent, notamment en France, en Angleterre, en Belgique, en Indonésie, en Chine et au Pakistan pour y prêcher. Il fut notamment le premier négro-africain à diriger la prière, dans la prestigieuse mosquée d’Al Azhar, en Egypte », rapporte l’exposition.
Lors d’un de ses voyage en Egypte, le président Gamal Abdel Nasser « était convaincu d’avoir rencontré l’homme qui [diffuserait] sa pensée, sa vision panarabe et anticoloniale en Afrique subsaharienne ». Les deux hommes se lient d’amitié l’un avec l’autre. Et à force de vulgariser l’islam dans le monde arabe, Baye Niasse y acquit le titre de Cheikh al Islam.
Au début des années 1960, Baye Niasse fut nommé membre de l’Académie de recherche de l’Université d’Al Azhar, ensuite secrétaire général adjoint de la Ligue mondiale islamique, basée à La Mecque (Arabie Saoudite), puis vice-président du Congrès mondial islamique, dont le siège se trouve à Karachi (Pakistan). « C’est un homme qui sans doute dispose d’une longueur d’avance sur sa génération et son époque. Il était d’une autre dimension », a écrit un chercheur nommé Yakubu Gawon, cité par l’exposition.
« Il était (…) un grand diplomate. Il s’est rendu notamment en Chine populaire, un pays avec lequel le nôtre n’avait pas encore des relations (…) C’était un missionnaire, qui partait toujours à la conquête du monde (…) pour vulgariser la tidjaniya », a dit de lui Barham Diop, l’un de ses plus proches collaborateurs.
source : faydatidianiya.com