Connaitre Allah n’exige ni extinction de l’être, ni extinction de cette extinction, car les choses n’ont pas d’être et ce qui n’a pas d’être ne peut donc s’éteindre…

Connaitre Allah n’exige ni extinction de l’être, ni extinction de cette extinction

A SHAYKH ABDOU NDAO: Toi le dépôt précieux d’Imam Assane, le divin; O Fontaine de la générosité d’Allah, je Te vois scintiller comme une perle à Castor dans Ta mission

Connaitre Allah n’exige ni extinction de l’être, ni extinction de cette extinction

Tu es aussi dépourvu d’existence maintenant que tu l’étais avant la création, car ce  » maintenant  » est le Sans-commencement, le Sans-fin, l’Éternité… Il n’y a de soi que le Soi, il n’y d’être que Son être.
Lorsque tu te connais, ton ego illusoire est enlevé et tu n’es pas  » autre qu’Allah! « …Autrement dit :  » Connais-toi toi-même  » ou  » Connais ton être  » signifie  » sache que tu n’es pas  » Toi  » alors que tu l’ignorais.
Lorsque survient la gnose (la connaissance du cœur) tu sais que c’est en réalité par Allah que tu connais Allah, et non par toi-même… Car connaîtrait-on ce qui est au moyen de ce qui n’est pas?

Le connaisseur c’est Lui et le connu est Lui, celui qui voit est Lui et ce qui est vu est Lui; celui qui arrive est Lui et ce à quoi cela arrive est Lui.

La Connaissance que le gnostique a de soi n’est rien d’autre que la Connaissance qu’Allah a de Soi, le soi du gnostique n’étant pas autre que Lui.

Sache en résumé que celui qui voit et ce qui est vu, celui qui trouve et ce qui est trouvé, celui qui sait et ce qui est su, celui qui perçoit et ce qui est perçu, ne sont qu’un.

Pour ce qui est de la sagesse impliquée dans le fait que Moïse a été mis dans une arche et abandonné au Nil, nous dirons que l’arche (at-tâbût) correspond à son réceptacle humain (an-nâsût) et le Nil à la connaissance qu’il dut assimiler par l’entremise de ce corps, c’est-à-dire par le moyen de la pensée et des facultés de sensation et d’imagination, facultés qui ne sauraient transmettre quelque chose à l’âme humaine sans l’existence préalable de ce corps composé des éléments.

Seulement quand l’âme arrive dans ce corps et qu’elle en dispose par ordre divin et le gouverne, elle est douée des facultés correspondantes, qui lui permettent de réaliser ce que Dieu veut qu’elle réalise par le gouvernement de cette arche, où habite la Paix (as-sakînah) du Seigneur. C’est ainsi que Moïse fut exposé dans son arche au Nil, afin qu’il réalise par ces facultés les domaines respectifs de la connaissance. Dieu lui apprit par là que si l’esprit est bien le roi (de l’organisme humain), il ne le régit cependant que par lui, c’est-à-dire par l’intermédiaire des facultés rattachées à ce réceptacle humain (an-nâsût) dont le symbole est l’arche. De même, Dieu ne régit le monde que par le monde lui-même, ou par sa  » forme  » (qualitative).

Il le régit par lui-même, selon la loi qui fait que l’existence du généré dépend de celle du générateur, les finalités de leurs fins, le conditionné de ses conditions, les effets de leurs causes, les conclusions de leurs preuves, et toute chose vraie des vérités qui la définissent. Car tout cela (les uns et les autres de ces termes) fait partie du monde, de sorte que Dieu (coordonnant ces complémentaires) gouverne le monde par le monde.

Quant à l’Élevé en Lui-même, II est celui qui possède la perfection (ou l’infinité : al-kamâl) dans laquelle se  » noient  » toutes les réalités existentielles ainsi que toutes les relations non-existantes (en elles-mêmes), en ce sens qu’aucun de ces  » attributs  » ne Lui fait défaut, que l’attribut soit positif, logiquement ou moralement, ou qu’il soit négatif, selon la coutume, la raison ou la morale.

La guidance divine consiste en ce que l’homme soit amené à la perplexité (al-hayrah) (en face de la Réalité suprarationnelle), pour qu’il sache que l’existence est tout entière perplexité (à savoir oscillation entre deux aspects divins apparemment contradictoires); or, la perplexité est instabilité (au sens de non-inertie) et mouvement, et le mouvement est vie, de sorte qu’il n’y a pas d’inertie ni de mort, mais pure existence, sans absence.

source : faydatidianiya.com