Ifadatou-l-Ahmediyya lil mourid As-Sa’adatou-l-Abadiyya

fayda45Extrait n°2
-2- Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit : « Je leur dis comme il a été dit au sujet de ‘Ali ibn Abi Taleb (qu’Allah l’agrée), qu’il départage le feu. Celui qui nous aime il lui sera dit : « Entre au Paradis » et celui qui nous déteste et meurt sur cela il lui sera dit : « Entre dans le feu »
La cause : Sidi Taïeb Sefiani (qu’Allah l’agrée) a dit : « Il a évoqué cela en parlant du bienfait d’Allah à son égard après avoir entendu du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) que celui qui l’aime « ne mourra qu’en étant un Wali, et celui qui le déteste sans jamais s’en repentir il ne mourra que mécréant. »
Commentaire : Sidi Mohamed el Hafidh Misri (qu’Allah l’agrée) a commenté : « Il fait référence à ce qui a été établi de la part du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) au sujet du mérite de l’imam ‘Ali (qu’Allah l’agrée et anoblisse son visage).
Selon Zar ibn Habiche qui a dit : « J’ai entendu ‘Ali dire : « Par celui qui a créé le grain et souffle le vent, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m’a promis que ne peut m’aimer qu’un croyant et ne peut me détester qu’un hypocrite ».

(Rapporté par Mouslim, Tirmidhi, Nassai et Tabarani. Il est rapporté aussi une parole similaire par les deux Cheikh.) Il est rapporté par Al Hakem Nayssaboury dans Moustadrak ‘ala Sahihayn selon Abi Kathir el ‘Anzi qui a dit : « Abou Houreyra a dit : « Il n’y a pas sur terre un croyant ou une croyante sans qu’il ne m’aime. » Il dit : « Je lui dis : « Qu’en sais-tu donc ô Abou Houreyra ? » Il dit : « Sache que j’appelais ma mère à embrasser l’Islam, mais elle refusait à chaque fois. Un jour que je l’exhortais comme à mon habitude, elle me dit des paroles déplaisantes sur le Messager d’Allah. Je partis donc voir le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et lui dit : « Ô Messager d’Allah, j’appelle ma mère à embrasser l’Islam et elle refuse, et aujourd’hui je l’ai appelé aussi, mais elle m’a dit des paroles déplaisantes à ton sujet. Invoque Allah, ô Messager d’Allah, pour qu’Il guide la mère d’Abou Houreyra à l’Islam. » Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) invoqua en sa faveur et je repartis auprès de ma mère afin de lui faire la bonne annonce de l’invocation du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Lorsque j’arrivais devant la porte je la trouvais fermé, aussi je frappai à la porte et j’entendis le bruit du clapotement de l’eau, elle s’habilla et elle mit sur sa tête un voile puis elle me dit : « Doucement, ô Abou Houreyra. » tout en m’ouvrant la porte. Lorsque j’entrai, elle dit : « J’atteste qu’il n’y a point d’autre dieu qu’Allah et que Mohammed est le Messager d’Allah. ». Je revins auprès du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et je pleurais de joie tout comme j’avais pleuré de tristesse, et je me mis à lui dire : « Reçois la bonne nouvelle ô Messager d’Allah qu’Allah t’a accordé ta demande et Il a guidé la mère d’Abou Houreyra à l’Islam. » Je lui demandai ensuite : « Invoque Allah afin qu’il nous fasse aimer de ses serviteurs croyants moi et ma mère et qu’Il nous permette de les aimer. » Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit alors : « Ô Allah, fait aimer ton serviteur que voici et sa mère par tes serviteurs croyants et permet leur à tous deux de les aimer à leur tour. » De ce fait il n’y a pas sur terre un croyant ou une croyante sans qu’il ne m’aime et que je l’aime. »
 El Hakem a dit qu’il s’agit là d’un hadith à la chaîne authentique et le Hafidh Dhahabi l’a corroboré sur son authenticité. Ainsi il est fort envisageable qu’Allah octroie à qui Il veut des membres de cette communauté un tel mérite. Il est établi qu’il est concevable qu’un wali se voit informé par Allah de sa station de sainteté et que par là même il soit préservé dans son devenir, sans que cela n’implique aucunement de se croire à l’abri de la ruse d’Allah. Au contraire sa crainte d’Allah augmente ainsi que sa révérence envers la majesté d’Allah – Glorifié et Exalté. Et il se doit d’évoquer cela, non par prétention, mais par reconnaissance envers les bienfaits d’Allah à son égard. Allah le Très Haut dit dans le Hadith Qouddoussi : « Celui qui s’en prend à l’un de mes Wali, Je lui déclarerai la guerre… » Rapporté par Boukhari et autres. Le seul fait de l’hostilité envers un Wali n’est pas de la mécréance en soit, même s’il meurt avec cet état, mais il s’agit d’une désobéissance qui conduit vers la perdition comme cela est établi, et on cherche protection auprès d’Allah. Celui qui est décrété mécréant c’est qu’en fin de compte il l’a été depuis la Préexistence, et ce, même s’il n’a jamais entendu parler d’un Wali particulier ou autres. Cette hostilité se manifeste sur ceux à qui Allah a attribué depuis toujours cette position de mécréance, c’est un signe présumé et non certain, car cette hostilité peut changer en un instant juste avant de mourir et cette science est auprès d’Allah –qu’Il soit Glorifié. Ainsi cette mécréance est en rapport avec ce qui lui a été décrété depuis la Préexistence comme nous l’avons évoqué, et nous cherchons protection auprès d’Allah. » Fin de citation Sidi Mohamed el Hafidh Misri (qu’Allah l’agrée)
-3- Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit : « Il m’a ordonné, celui à qui je ne peux désobéir, de ne prier derrière personne hormis pour la prière du Djoumou‘a. »
Sidi Taïeb Sefiani (qu’Allah l’agrée) a dit : « Cela en raison d’un secret en sa seule possession, ensuite il fût contraint, à la fin de sa vie, de délaisser la prière du Djoumou’a en compagnie des gens et à la place il priait le Dhohr et ce durant cinq années. »
La cause de ces propos : Il se devait de faire le Tayyamoum ; or un certain juriste fut présent quand on lança l’appel immédiat de la prière et Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) s’avança pour diriger la prière. Le juriste en question quitta le rang et alla prier seul dans un coin. Lorsque Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) clôtura sa prière et s’aperçut de ce qu’avait fait le juriste, il dit à l’un de ses compagnons : « Va le voir et dis-lui de ma part : « Il m’a ordonné, celui à qui je ne peux désobéir […] » »
Profit : Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) n’aimait pas passer Imam sauf lorsqu’il était au sein de sa famille, chez lui. Il avait pris comme Imam pour diriger la prière le Chérif et savant Sidi Mohamed ibn Mechri (qu’Allah l’agrée). C’est en 1208 qu’il a dû prendre la direction de la prière.
Commentaire : Sidi Mohamed el Hafidh Misri (qu’Allah l’agrée) a commenté : « L’auteur du Boughiya (Sidi Mohamed ‘Arbi ibn Sa-ih – qu’Allah l’agrée) a dit : « C’est pour cela que si jamais il était obligé de faire les ablutions sèches (Tayyamoum), que l’heure de la prière était arrivée et qu’il se trouvait avec ses compagnons, il dirigeait la prière bien qu’eux-mêmes soient en état d’ablution par l’eau. Mais il leur disait avant tout : « Je suis obligé de faire Tayyamoum, si vous voulez, vous pouvez prier derrière un autre Imam », et il ne blâmait pas ceux qui se rassemblaient avec un autre. Celui qui aurait fait la prière derrière lui, l’aurait cependant parfait selon le dire du Qadi Ibn ‘Arabi et Ibn Majichoune comme cela est connu dans le rite. En sachant de plus le mérite de la prière derrière des gens d’un haut rang comme en fut informé Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Peut-être évoquerons-nous ce que contient la prière derrière les Connaissants en Allah dans ce qui viendra si Allah le veut. »
La raison de cette information donnée est la crainte qu’il y ait parmi eux, celui qui ne désire appliquer que des avis qui sont parallèles à ceux des deux Cheikh précités. Ainsi dans ce domaine il appliquait l’usage du scrupule dans les affaires similaires apparentes, et Allah est le plus savant. L’argument qui vient confirmer cet avis est le hadith sur ‘Amr ibn El ‘As (qu’Allah l’agrée) lorsqu’il fut envoyé dans l’expédition de Dhat Salasal, il dit : « J’ai eu une pollution nocturne au cours d’une nuit très froide, aussi j’ai craint que si je me lavais je nuise à ma personne. J’ai donc accompli le Tayyamoum puis j’ai dirigé la prière de mes compagnons au cours du Soubh. Lorsque nous arrivâmes auprès du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) on lui rapporta cela. Il me dit : « Ô ‘Amrou, diriges-tu la prière de tes compagnons alors que tu es en état de grande impureté ? » Je lui dis : « Je me suis rappelé la parole d’Allah le Très Haut qui dit : « Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. » (Sourate Les femmes 4, verset 29) Donc j’ai accompli le Tayyamoum ensuite j’ai prié. » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) rit et ne dis rien. » (Rapporté par Boukhari avec une chaîne arrêté – mais relié par Abou Daoud, el Hakem, Ahmed, Ibn Hibban et Daraqoutni) Sans aucun doute il était le plus qualifié d’entre ses compagnons, dans la science et les oeuvres, pour assurer la direction de la prière et ils étaient unanimes en cela. »