Est-il vrai que les Tidjani affirment que la prière appelée Salat Fatihi est supérieure à la lecture du noble Coran ? Réponse de Seïdina Ahmed Tijani (RTA) 

Est-il vrai que les Tidjani affirment que la prière appelée Salat Fatihi est supérieure à la lecture du noble Coran ? Réponse de Seïdina Ahmed Tijani (RTA) 

Est-il vrai que les Tidjani affirment que la prière appelée Salat Fatihi est supérieure à la lecture du noble Coran ? Réponse de Seïdina Ahmed Tijani (RTA) 

Seïdina Ahmed Tijani (RTA) a dit dans le livre Djawahirou-l-Ma’ani :

« La prééminence du Coran sur toute autre parole que ce soit des formules de Dhikr et de prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), {y compris Salat Fatihi} est plus éclatante que le soleil. Il est fait cas de cet éclat dans les principes mêmes de la Chari’a (Coran et hadiths prophétiques authentiques) ».

Cette prééminence a deux raisons principales :

1 – Premièrement parce que le Coran est la parole même de l’Être Suprême, donc supérieure à toutes les paroles.

2 – Deuxièmement parce que les commandements coraniques sont uniques dans leur genre et au-dessus de tout autre commandement.

Seïdina Ahmed Tijani (RTA) procède au classement du bénéfice que l’on tire de la lecture du noble Coran en quatre catégories suivant la qualité du lecteur.

Il dit en substance :

La première catégorie de personne est un saint homme qui vit dans l’océan de la Vérité Divine, celui-là tire tout le mérite de la lecture du Coran et pour cette catégorie la lecture du Coran est au-dessus de tout Dhikr.

La deuxième catégorie est celle qui connaît parfaitement la signification du Coran et qui en le lisant est émue à tel point qu’il croit entendre l’Être Suprême lui-même le lui dicter et dont la vie est une matérialisation des Textes sacrés. L’avantage qu’il tire de cette lecture est à peu près analogue à celui du premier.

La troisième catégorie est celui qui lit attentivement le noble Coran, mais ne le comprend pas et qui est ému par cette lecture au point de croire entendre le Seigneur et qui suit strictement les commandements enseignés par le Saint Livre tout en se renseignant, celui-là tire par conséquent un grand avantage de cette lecture, mais non égal à celui des deux précédents.

La quatrième catégorie est celle qui lit le noble Coran sans attention, qu’il comprenne ou non la lecture et qui s’adonne aux mauvaises actions ne se souciant nullement des commandements du Coran, celui-là travaille à sa perte et commet un péché autant de fois qu’il le lit comme le témoignent ces passages du Coran :

« Quel pire injuste que celui à qui on a rappelé les versets de son Seigneur et qui en détourna le dos en oubliant ce que ses deux mains ont commis ? Nous avons placé des voiles sur leur cœur, de sorte qu’ils ne comprennent pas (le Coran), et mis une lourdeur dans leurs oreilles. Même si tu les appelles vers la bonne voie, jamais ils ne pourront donc se guider » (Sourate 18 La caverne, verset 57).

« Et quiconque se détourne de Mon rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de la résurrection Nous l’emmènerons aveugle au rassemblement. Il dira : « Ô Mon Seigneur, pourquoi m’as-tu emmené aveugle alors qu’auparavant je voyais ? » Allah lui dira : « De même que nos signes (enseignements) t’étaient venus et que tu les as oubliés et ainsi aujourd’hui tu es oublié » (Sourate 20 Ta-Ha, versets 124, 125, 126).

Pour cette quatrième catégorie de personne seulement, la prière sur le Prophète (SAWS) lui est plus profitable que la lecture du Coran, car de cette dernière il ne s’attire que la malédiction du Seigneur.

Par contre à chaque fois qu’il récite la prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), le Seigneur, les anges et toute la création prient dix fois sur lui à cause de cela, il a tout à gagner à prier sur le Prophète (SAWS) et tout à perdre à lire le noble Coran ».

Le célèbre Suivant (Tabi’i) et pieux Salaf Hassan Basri (qu’Allah l’agrée) avait dit : « Certes, parmi les plus mauvaises personnes, il y a celles qui lisent le Qoran et qui ne mettent pas en pratique ses principes et qui ne suivent pas son chemin ; voilà ceux qu’Allah maudit et que les maudisseurs maudissent ».

Hassan Basri (qu’Allah l’agrée) avait classifié, pour sa part, les lecteurs du Qoran en trois catégories en disant : « Les lecteurs du Qoran sont de trois catégories :

– Ceux qui le considèrent comme une marchandise avec laquelle ils cherchent à acquérir ce que les gens possèdent

– Ceux qui maîtrisent ses lettres, négligent ses prescriptions, qui soutirent grâce à lui l’argent des autorités et qui s’en servent pour s’enorgueillir devant les gens – ce genre est nombreux parmi ceux qui connaissent le Qoran par cœur – puisse Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) ne pas les rendre nombreux et qu’Il n’éloigne personne en dehors d’eux.

– Et enfin ceux qui lisent le Qoran et qui méditent sur ses versets, qui se soignent avec ses remèdes, qui cherchent à se faire guérir avec ses remèdes et qui l’appliquent aux maux de leurs cœurs. C’est avec ces derniers que l’on demande la descente de la pluie, c’est grâce à eux que les bienfaits sont obtenus et c’est avec leurs invocations que les malheurs sont repoussés. Ils représentent le parti d’Allah et c’est le parti d’Allah qui sera victorieux ».

C’est donc à la lumière de ce qui vient d’être expliqué que nous devons comprendre la parole de Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) qui dit : « Une fois Salat Fatihi équivaut à six mille (6000) fois le mérite de la lecture du Coran ». Ce qui veut dire que par la récitation d’une Salat Fatihi Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) inscrit au serviteur six mille fois la récompense de la lecture entière du Coran.

Source: Faydatidianiya.com