Excellence Monsieur le Président de la République du Sénégal,
Monsieur le Président de la République,
En cette veille de Mawlid annabi, c’est un immense honneur pour la cité de Médina Baye de rece-voir le Président de la République revêtu du manteau de bâtisseur de la cité, mais surtout, porteur du sceptre de bienfaiteur des cités religieuses du Sénégal.
Il n’est pas fortuit que cette visite ait été planifiée en ce 8 Rabbi al Awwal, veille de l’anniversaire de la naissance du Prophète Muhammad psl dont les enseignements bien compris ont fourni aux confréries musulmanes du Sénégal le socle indéboulonnable de l’Islam soufi qui les abreuve depuis des siècles. Tous les observateurs avertis admettent le rôle fondamental de ces enseignements dans l’acceptation de la différence, dans l’amour de l’autre, mais encore dans l’édification d’une société de justice et de progrès.
Vous avez tôt fait de comprendre la place de premier ordre des croyances religieuses dans l’équilibre de la société, et l’importance du rôle que l’Islam bien compris est appelé à jouer dans la paix du monde. Nous n’oublions pas, à cet égard, que vous avez apporté votre soutien à la conférence, qu’en juillet 2015, nous organisions à Dakar sur la « Contribution de l’Islam à l’avènement d’une paix mondiale durable ».
C’est, du reste, en reconnaissance de cette perception équilibrée de la place du culte dans la société que le jury vous avait alors choisi en qualité de premier récipiendaire du prix Cheikh Ibrahim NIASS pour la paix dans le monde.
Plus récemment, nous sommes admiratifs devant l’impulsion dynamique que vous avez donnée, les 5 et 6 décembre dernier, à la troisième édition du forum sur la paix et la sécurité en Afrique qui a, entre autres, mis un accent particulier sur la nécessaire action des communautés religieuses en amont de la menace terroriste.
Monsieur Président de la République,
Parce qu’elles regroupent un nombre important de citoyens, les confréries religieuses du Sénégal, au-delà de leur fondement spirituel et philosophique, assument un rôle indéniable dans le processus de création de richesses : ainsi, l’impact des cérémonies religieuses comme le gamou dans l’activité économique nationale n’est plus à démontrer.
C’est donc une véritable mission de service public que votre administration effectue depuis bientôt quatre ans : celle de soutenir l’enseignement citoyen et religieux qui a érigé dans la conscience des populations du Sénégal, de solides défenses contre les intégrismes de tous bords, mais encore celle de favoriser l’activité économique sous ses diverses formes.
Au total, votre Programme de Modernisation des Cités religieuses a permis de réconcilier l’héritage que portent nos foyers traditionnels avec les exigences de cités modernes, grâce à une urbanisation bien conçue et à la réalisation d’infrastructures de qualité. Je suis particulièrement fier que cette i-mportante initiative ait été portée par un Président de la République fils du Sine par la naissance, mais du Saloum par l’éducation. Je me réjouis que, partout au Sénégal, elle ait déjà produit un en-semble de résultats palpables.
En mettant en œuvre cette action de modernisation des cités religieuses, vous avez porté à un ni-veau jamais encore atteint dans l’histoire du Sénégal moderne la nécessaire symbiose entre le spiri-tuel et le temporel.
Il me parait juste d’en porter témoignage devant cet auguste assemblé et de vous dire mon approba-tion sans limite de la sagesse qui sous-tend cette vision.
Monsieur le Président de la République,
La résidence des hôtes et le centre de conférences que vous venez d’inaugurer améliorent sensible-ment nos capacités d’hébergement, en conformité avec la prescription suivante de Seydina Mu-hammad, prophète de l’Islam, psl.
‘’ Quiconque croit en Dieu et au Jour Dernier doit bien traiter son hôte‘’
‘’ Quiconque croit en Dieu et au Jour Dernier doit accorder à son hôte son dû ‘’
Mais quel est son dû, lui demanda-t-on ? Son dû, répondit-il, est son hébergement un jour et une nuit.
A Médina Baye, cette action acquiert une portée particulière : s’inscrivant dans le sillage de l’action initiée dès 1951 par Cheikh al Islam El Hadj Ibrahima NIASS, elle constitue une main tendue, dans la pure tradition de la Téranga sénégalaise, aux peuples du monde venus s’abreuver aux effluves de la Faydatidianiya.com
Ce réceptif nous rassure, par ailleurs, sur notre capacité à accueillir les nombreuses personnalités qui viendront des quatre coins du monde pour assister à l’inauguration d’un autre complexe : l’Université du Sine et du Saloum que avez eu la bonté de baptiser du nom de Cheikh Ibrahim NIASS.
Il préfigure surtout, la pratique, selon un plan soutenu d’un tourisme religieux ayant un impact si-gnificatif sur le Produit intérieur brut et sur la balance des paiements de la nation. Tourisme religieux avons-nous dit. Si dans les premiers balbutiements de cette activité, c’est encore l’adjectif religieux qui l’emporte sur le substantif tourisme, à terme, nous visons l’objectif d’un équilibre dynamique entre les deux termes de l’expression pour mener vers une activité professionnelle sous-tendue par la pratique d’un culte ouvert au monde. A cet égard, notre pays le Sénégal dispose d’avantages comparatifs de tout premier plan, et il serait naturel que cette branche de l’activité économique constitue l’une des rampes du développement du Sénégal.
Nous sommes conscients que pour ce faire nos cités doivent se moderniser et se doter
de réceptifs de qualité, d’une voirie qui soit à leur hauteur, et d’un système d’assainissement appro-prié.
Ce projet de développement du tourisme religieux me tient particulièrement à coeur. C’est pourquoi j’ai chargé l’association Jamhiyatu Ansaarud-Dîn de le porter et de se mettre à la disposition de votre administration pour, ensemble, tenter de lui donner corps avec encore plus de consistance.
Au-delà de la résidence des Hôtes, telle est la perspective que vous inaugurez ce jour, Monsieur Le Président de la République
C’est pour toutes ces raisons que Médina Baye, et l’ensemble de ses disciples dans les quatorze régions du Sénégal et dans le reste du monde vous expriment, par ma voix, leur infinie gratitude.
Notre guide, Cheikh Ibrahim Niass disait, Je ne rétribue pas un bienfait par l’oubli.
Aujourd’hui, c’est toute notre communauté qui reprend à son compte cette affirmation.
Nos remerciements s’adressent également à votre honorable épouse, Madame Marième FAYE SALL et à l’ensemble de l’Administration du Sénégal.
Wassalamu aleikum war Rahmatullah
source : faydatidianiya.com