« Je crois même en vous à plus forte raison au Prophète Muhammad (PSL). » disait le commandant de cercle Edmond Louveau à Baye Niass

« Je crois même en vous à plus forte raison au Prophète Muhammad (PSL). » disait le commandant de cercle Edmond Louveau à Baye Niass

Edmond Louveau à Baye Niass

« Je crois même en vous à plus forte raison au Prophète Muhammad (PSL). » disait le commandant de cercle Edmond Louveau à Baye Niass

Edmond Louveau à Baye Niass

Edmond Louveau (1895-1973) fut nommé commandant de cercle à Kaolack en août 1934. Il restera à son poste jusqu’en 1936. Savant bien au fait de la chose coloniale comme le démontre sa thèse de doctorat sur l’influence de l’Islam dans les colonies de l’AOF (Afrique Occidentale Française), mais aussi fin héritier des penseurs coloniaux comme Maurice Delafosse et de Lessieur, il n’en proposa pas moins de nouvelles pistes à explorer pour le maintien du pouvoir et de l’influence de la France dans les colonies. Seulement, ses années de services dans le Saloum l’ont foncièrement marqué. 

 

Il aimait Shaykh Ibrahim Niass et avait rendu de grands services à sa cause. Il lui octroya les terres qui devinrent le quartier Sam dans la périphérie de Médina Baye. Ce dernier raconta à son secrétaire personnel Ibrahim Mahmoud Diop que Louveau contribuait de son propre chef à la célébration de la naissance du Prophète (PSL). Et quand le Shaykh lui demandait le pourquoi de ses actes alors qu’il ne croyait pas à la mission du Prophète en tant que chrétien, il lui rétorquait : « je crois même en vous à plus forte raison au Prophète Muhammad (PSL). »

 

 

Dans les archives coloniales de la France, plus précisément dans le carton 923 de l’année 1935, il y’a un rapport rédigée par lui évoquant Cheikh Mouhammad Niass et son frère Shaykh Ibrahima Niass allant dans le sens de la philosophie erronée que l’administrateur avait sur leur origine sociale. Ce qui tranchait en plus d’un point de sa conduite on ne peut plus respectueuse et des services qu’il ne manquait de rendre à l’Imam de la Faydatidianiya. Dans un second rapport signé du même Louveau, il fait état de la visite de Sidi Ahmed Soukeyridj à Kaolack en 1934, chose qui est presque passée inaperçue sauf pour le professeur Rudiger Seesam qui cite ce rapport dans « The Divine Flood ».

 

Ce fut une prière exaucée du Shaykh que les hautes autorités coloniales sensées le combattre soient devenues si compréhensives, voir subjuguées, alors que les agents indigènes, les chefs coutumiers et interprète ont tout tenté pour briser son influence.

 

source : faydatidianiya.com
Extrait de Homme-monde ou Homme du monde
De Cheikh Ahmed Boucar Niang