Le Président Senghor à Baye Niasse : En vérité vous êtes l’ambassadeur du Sénégal auprès du monde entier
Lorsque l’on s’interroge sur la vie de Cheikh Ibrahima Niass et que l’on s’arrête sur la partie qu’il a passée avec ses concitoyens, on peut se rendre compte du dynamisme qui a marqué ses relations avec son peuple. Il a pleinement vécu et assumé son appartenance au peuple sénégalais au point que, lors d’une entrevue avec le Président Léopold Sédar Senghor, ce dernier résuma par une formule heureuse l’appréciation qu’il avait de l’action de Baye : en vérité, vous êtes l’ambassadeur du Sénégal auprès du monde.
En tant que citoyen sénégalais, la haute idée qu’il se faisait de son appartenance à la nation lui a fait dire que le plus sûr moyen pour un homme est de servir son pays et de garantir son civisme, c’est faire en sorte que nul n’ait de préjugés sur lui ni une mauvaise appréhension sur sa conduite afin que l’image de son pays n’en soit pas injustement entachée.
Il ne se limitait pas aux seules pratiques cultuelles et à leur enseignement. Il s’était également impliqué dans les affaires touchant de près les populations. Son grand intérêt pour l’amélioration des conditions de vie des sénégalais, explique sans doute ses relations avec les milieux d’affaire. Il a été le président du syndicat des coopératives du Sénégal dans les années 50. En outre, il était bien souvent sollicité par des associations de parents d’élèves, des commerçants afin de mener à bien des tâches ardues…
Et l’on se rappelle encore la solennité des réceptions qu’il réservait annuellement aux pèlerins qui revenaient de la Mecque et durant lesquelles il ne manquait jamais de rappeler aux musulmans l’importance du Hadj et par la même occasion inviter ceux qui avaient les moyens de s’en acquitter.
On compte par centaines sinon par milliers, le nombre de bourses d’études que Baye Niass a dispensées à des jeunes, sénégalais, gambiens, ghanéens, nigérians, qui lui doivent d’accéder aux collèges et facultés du monde arabe, indépendamment de son action en faveur de très nombreuses personnes des deux sexes, toutes confréries confondues, qu’il a aidées à se rendre aux lieux saints de l’islam.
Source : faydatidianiya.com