Citons trois parmi quelques fats miraculeux observés chez le jeûne ibrahim Niass autour de l’âge de onze ans. A cette époque, El Hâj Abdallah Niass avait confié l’école de Kossi à Hamath Sané [père de Oumar Tiam résident aujourd’hui à Kaffrine,près de la grande mosquée]. Le jeûne ibrahîm était souvent en compagnie de Cheikh Thiam et de deux autres portant aussi lenom de Cheikh.
Ce Cheikh Thiam m’a raconté les faits suivants:
1 – Quand nous finissions de rassembler notre fagot de bois, Ibrahim nous disait souvent : Je vais à la Mecque. Nous le suivions. Davant chaque arbre; il disait : je suis arrivé dans le pays tel ou la ville telle. Il cueillait une feuille de l’arbre, y ecrivait quelques mots et nous disait : Donnez cette lettre à ma mère. Arrivé au lieu supposé être la Mecque, il disait aussi : donnez cette à ma mère et dites lui que je viendrais tel jour. [ On comprend de ce récit l’ouverture totale du jeûne ibrahim, qui savait déjà que son père ne serait plus de ce monde quand il effectuera son premier pélerinage. Il a dit dans ses poèmes (diwân manâsik ahl al-widâdi, vers 25, éditions assises) : Certes, mon ouvertre fut totale dès ma naissance. Il n’est donc pas étonnant qu’il puisse voir comme sur un écran tout le trajet vers la Mecque et connaître les noms comme le dit le Seigneur : (et Il apprît à Adam les noms, C2-v31)
2 – Toujours après avoir rassemblé nos fagots de bois, il lui arrivait de cueillir des feuilles au nombre de ses compagnons et leur demanda leur niveau de mémorisation du Coran. Il notifiait cela sur les feuilles et remit à chacun sa partition et leur demanda de lire la partie du Coran correspondante, en disant : moi j’ai écrit et lu le Coran. Quand chacun eût fini de lire, il se mit à lire l’invocation finale du Coran, ce qu’on appelle le khatmou, qu’il connaissait par coeur [on ne sait exactement à quel âge Cheikh Ibrahîm a mémorisé le Coran. Officiellement, il l’a récité à sept ans. Mais ses compagnons témoignent qu’a chaque fois de nécessité, il a récité la partie du Coran en question].
3 – Cheikh Thiam raconte toujours qu’il ne voyait pas Ibrahim ramasser du fagot de bois comme eux. Ils le soupçonnait de compter sur eux pour ne pas faire son devoir. Alors ils le dénoncèrent auprèsmaître Hamath Sané. Ce dernier demanda à chacun de mettre une marque distinctive sur son fagot. Chacun le fit et ils constatèrent que Ibrahim n’avait pas fait son fagot. Tous les fagots furent rassemblés devant le maître qui demanda à chacun de mettre à coté son fagot grâce à sa marque. Quand ils eurent eu tous fini de prendre leur fagot, il resta un qui fut attribué à Ibra Diankha. Alors ils disent : pourtant il n’a rien fait, peut-être les djins ou les anges l’ont fait à sa place.
[Juste pour compléter, on raconte aussi ceci. Chacun avait un temps de garde, pour surveiller les champs et les protéger contre les dépradateurs comme les singes. Quand arrivait son tour de garde, il montait sur un arbre et se mettait à lire le Coran alors qu’il n’arrivait rien aux champs et cultures.
source : faydatidianiya.com