Il est des qualités sans lesquelles le Muqaddam ne saurait être un vrai Muqaddam.
En fait le Muqaddam doit être d’un abord facile, souple, avoir les qualités morales du Prophète (psl), dans ses actes, dans ses propos que dans les rapports qu’il entretient avec les autres. Il doit être Clément envers les adeptes, solidaire avec eux, les aider dans leurs problèmes quotidiens, fermer les yeux sur leurs insuffisances dans la discrétion la plus parfaite et sans ostentation.
Tout cela doit être observé de sa part dans le seul dessein de mériter l’agrément de Dieu, qui a dit au Prophète (psl) : « C’est grâce à la clémence venue de Dieu, que tu es souple envers eux ».
Le Muqaddam doit :
1) Recevoir, d’un Maître confirmé, l’autorisation (Idjiaza) de dispenser le Wird ;
2) Connaître les fondements de la Sharia et de la Sunna ainsi les piliers de la Tarikha ;
3) Être pieux, honnête et nourri de hauts desseins ainsi se conformer à ses directives dont l’observance stricte donne accès à la Hadra ;
4) Ne conférer le Wird qu’après avoir été sûr de la sincérité du postulant qui, une fois initié, doit être libéré. Le Maître a dit: «Si quelqu’un vient vous demander le Wird de la Tarikha, après la lui avoir donnée, selon les conditions acceptées par lui, ne vous interposez plus entre lui et moi. Son éducation spirituelle n’incombe plus qu’à l’Envoyé de Dieu -Paix et salut sur lui» Aussi, le Muqaddam doit être aimable envers les adeptes, qui à leur tour, doivent être respectueux envers lui.
LES DEFAUTS DU MOUQADAM :
S’il incombe au Muqaddam le devoir de guider les pas du disciple et de lui servir de modèle, il s’avère nécessaire qu’il fasse montre de qualités de clémence, de probité morale, d’abord facile. En un mot, de toutes les vertus morales.
Il doit se départir essentiellement des défauts, suivants :
1) Contredire ou critiquer le Maître ou son calife. C’est faire preuve d’audace mortelle en religion qui entraîne perte et perdition.
2) Prétendre frauduleusement à la qualité de Maître ou à l’accession à la sainteté (la wilaya).
3) Dévier les ressources physiques ou matérielles des disciples à des fins personnelles.
4) Le Muqaddam doit prendre garde contre tout ce qui est à même de susciter des ressentiments entre les disciples et lui ou de leur imposer ce qui est au-dessus de leurs possibilités, ou de leur demander peu ou beaucoup.
Dieu (swt) dit: «Tu les crois unis mais leurs cœurs ne battent pas à l’unisson».
L’on a rapporté du Prophète (psl) : «il viendra une époque où il ne subsistera de l’islam que le nom, ni du Coran que la forme. Les mosquées seront bien remplies de fidèles dont les cœurs seront plus proches de l’hypocrisie.
Alors, le ciel n’aura servi de toit à des hommes pires que les savants ! Ce sont eux qui créeront la sédition et ce sont eux qui en seront les victimes».
source : faydatidianiya.com