Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit une fois, au cours d’une assemblée : « Les perles du coeur sont au nombre de sept et le coeur a sept coffres, chaque coffre est un emplacement pour une de ces sept perles.
La première perle est la perle de l’évocation (Dhikr) : La perle de l’évocation, si elle se révèle au coeur du serviteur, il devient pour toujours isolé face à sa propre existence, absent face à ses sensations personnelles et il est nommé par les cheminants « l’indifférent face aux mondes » et « coeur apaisé par l’évocation d’Allah ».
La deuxième perle est la perle du désir (Chaouq) :La perle du désir d’Allah (Chaouq illa Allah). C’est que le serviteur soit pour toujours dans l’état de désir et de passion d’Allah, il demande la mort à chaque respiration en raison de la chaleur de ce désir qui le consume.
La troisième perle est la perle de l’amour d’Allah et de la passion ardente (Mahaba Lilleh wal ‘Ichq) : La perle de l’amour et de la passion ardente, si elle se révèle au coeur du serviteur il devient pour toujours satisfait d’Allah, satisfait de ce qu’Allah décrète, et cela, en état de félicité. L’ardeur pour cette satisfaction qui lui fait préférer cela à tout autre chose, est telle que s’il lui arrivait le plus grand des désastres, ceci lui serait préférable à tous les plaisirs.
La quatrième perle est la perle du secret (Sirr) : La perle du secret, qui est le mystère inconnu des mystères d’Allah, dont la réalité ne peut être cernée et ne peut être connue. Son caractère est que le serviteur se trouve, en toute situation, à ne bouger que pour Allah, il ne s’immobilise que pour Allah et il ne lui arrive jamais de commettre une contrariété à la Loi Divine (Chari’a) grâce à la perfection de sa pureté.
La cinquième perle est la perle de l’esprit (Rouh) : La perle de l’esprit c’est qu’on la découvre dans sa vérité et sa réalité, d’un dévoilement sensible. De façon qu’il ne soit rien caché dans sa totalité et dans son détail, dans le multiple et le rarissime. Cela est une Présence (Hadrat) qui la prend par sa base, délaissant ce qui en est mauvais et y effaçant ses traces.
La sixième perle est la perle de la connaissance (Ma’rifa) : La perle de la connaissance qui est de disposer et de donner la capacité au serviteur de pouvoir se comporter comme il se doit envers la Vérité Seigneuriale et la servitude. C’est aussi la connaissance de toutes les vérités avec ses règles, ses nécessités, ses obligations et c’est la présence de la permanence (Baqa) et de la lucidité.
La septième perle est la perle de la pauvreté spirituelle (Faqr) : La perle de la pauvreté en Allah, si cela est révélé au serviteur, il devient témoin de son besoin d’Allah etde la nécessité de son aide à chaque souffle de sa respiration. Il n’est donc pas dérangé d’avoir en face de lui toute chose contraire à son aspiration. Celui qui accède à cette perle devient celui qui se suffit le plus d’Allah face à toute autre chose. Ainsi, il ne se soucie pas si toutes les créatures l’aiment ou le détestent ou qu’ils viennent vers lui ou qu’ils s’enfuient, et cela, en raison de la perfection de sa suffisance en Allah.
Quiconque accède à cette perle a la garantie de n’être jamais dépouillé de la présence du Vrai (Hadrat el Haqq) ».
Ici prend fin ce que Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dicté.