Ô Barham : La lueur qui a tout subit, le sabre de la religion, docteur de notre esprit noyé
Ô Barham, fait de moi le griot de tes élus, tes serviteurs
À qui tu as, dès leur naissance, donné le nom de ta source de bonheur,
Ton bien aimé et le bien aimé de Dieu: Muhamed ben Abdullah;
Serviteur de Dieu et son envoyé, je veux nommer, Naziroul Umma,
Mahyl Koufr, Hadyl Bachar, Aminoul wahay, Akhibour Rousl “Borom Koune”, Al Hassane, Al Macky, Al Amine, le digne de confiance et Al Mamoune.
Ô Barham, la lueur qui a tout subit,
Ta position a survolé, celle de tous tes contemporains.
De ton Taïba Niassène en chine (1964), en passant en vain
Par Fès, ce fief de la Tidjaniya, l’Amérique, l’Arabie,
Et tout près le Nigeria, la Fayda Tidjaniya va se transvaser,
En tornade en illuminant les cœurs de la gnose arrosés,
Ô Barham, l’équilibre de l’univers rythmique,
Toi, la feuille blanche devant le Calame de la divine réalité.
Mon cœur se dilate et la douleur devient ma noblesse unique,
J’ai gâché ma vie car je suis sans cesse distrait par les activités.
Incapable d’atteindre les grands objectifs et d’un œil fâché,
Je rentre les mains vides d’une terre de joyau que j’ai lâchée.
Ô Barham, le sabre de la religion,
Mes fautes sont énormes comme une montagne,
Mais je les cache en moi et c’était mon intention,
Les fautes d’autrui sont infimes, telle une graine de sésame,
Mais je les dénonce et les condamne en montrant une hargne.
Je me vante de posséder des vertus et j’en n’ai que peu en somme.
Ô Barham, docteur de notre esprit noyé
Je me suis dit un jour, comment je ne suis pas ?
J’ai un nom, j’ai un corps, je mange, je dors je suis choyé
Et comme tout disciple j’ai douté d’être un de tes soldats
Car j’ai manqué à mes obligations spirituelles. Et un démon
Est à mes trousses comme l’orgueil de pharaon.
Ô Barham, la manifestation supra formelle qui nous suit,
Je ne sais pas à présent ce que je suis,
L’eau coule à flot, le feu crépite sans nuire.
Au cœur de ta face, les manuscrits anciens,
Paraissent miroirs rouillés et ne servent plus les historiens,
Je pars, je perds tout ce que j’ai et j’ai tout pour fuir.
source : faydatidianiya.com – El Hadji Abdoulaye fam Ma plume une lumière