Qui etait Mohammed al-Bukhari (810-870) : L’homme qui avait plus de 600 000 hadiths et n’en a transmis que 7000

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Ces relations traditionnelles de la vie du prophète ont été recueillies par le savant musulman Mohammed al-Bukhari (810 -870) et publiées au cours de sa vie. Cet érudit était originaire de Boukhara. Il a beaucoup voyagé à travers l’empire abbasside pendant seize ans en collectant les traditions qu’il estimait dignes de confiance. Il est dit qu’al-Bukhari a recueilli plus de 600 000 hadiths et qu’il n’en a transmis qu’un peu plus de 7000 qui étaient authentiques pour écrire le Sahih4,5,6 .

Son travail a été en réalité durant toutes ces années de compiler dans son livre uniquement des récits à l’authenticité extrême selon des règles qu’il s’était lui-même fixées, afin de sélectionner les chroniques à la chaine de transmission la plus fiable. Les seules choses venant de sa propre personne ont été les titres donnés à chacun des regroupements de sa compilation.

 

Voici un extrait contenu dans le recueil de Abou ‘Abdillâh Mouhammad Ibn Ismâ’il Ibn lbrâhîm Ibn al-Moughîra Ibn Bardazba Al-Djou’fiy surnommé al Boukhari, en rapport à son origine: après la chaine de transmission – « l’Envoyé de Dieu nous apprenait la prière de la consultation comme il nous apprenait la sourate du coran, il disait – lorsque quelqu’un pense (ou réfléchit) à faire quelque chose, qu’il fasse alors deux unités de prières et qu’il dise: Ô Dieu je te consulte par ta science, et je sollicite ta force par ta puissance, et je te demande de ton immense grâce, car toi tu peux et je ne peux pas, et toi tu sais et je ne sais pas, et toi tu es le connaisseur de toute chose inconnue. Ô Dieu si tu sais que cette chose est un bien pour moi dans ma religion dans ma vie et la fin de mes œuvres, alors destine la moi et facilite la moi et bénis la moi, et si tu sais que cette chose est un mal dans ma religion dans ma vie et la fin de mes œuvres alors écarte-la de moi et écarte moi d’elle et destine moi le bien ou qu’il soit puis fais que j’en sois satisfait, ensuite qu’il énonce alors son souhait ».

 

Il est dit que des savants réputés dans la science des hadiths et notamment Ahmad Ibn Hanbal 855, Ibn Maīn 847 et Ibn Madīni 848 ont reconnu l’authenticité de son livre. Par conséquent, al-Bukhari a terminé son travail aux environs de 846 et a passé les vingt-quatre dernières années de sa vie à visiter d’autres villes et à rencontrer d’autres savants qui enseignaient les hadiths qu’il avait recueillis. Dans toutes les villes qu’il visitait, des milliers de personnes se rassemblaient dans la principale mosquée pour l’écouter réciter la tradition orale. En réponse aux doutes exprimés par les académies de l’ouest à propos de l’auteur réel du livre qui porte son nom et de la date effective de sa rédaction, les sunnites argumentent que les érudits les plus réputés de l’époque en matière de hadiths, tels qu’Ahmad Ibn Hanbal (année 855), Ibn Maīn (année 847) et Ibn Madīni (année 848), ont tous admis l’authenticité de son livre7. Ainsi, la renommée immédiate des recueils a constitué un argument d’authenticité qui rendait hautement improbable toute contestation après la mort des auteurs.

 

Au cours de cette longue période de vingt-quatre ans, Bukhari a apporté de légères modifications à son livre, en particulier à ses têtes de chapitre. Chaque version porte le nom de son narrateur. Selon Ibn Hajar al-Asqalani dans son livre Nukat, le nombre de hadiths est le même dans tous les récits (les différentes versions). Celui qui est le plus célèbre aujourd’hui est la version racontée par al-Firabri (année 932 de l’ère chrétienne /année 320 de l’hégire) qui est le disciple préféré de Bukhari. Khatîb al-Baghdâdî dans son livre Târikh Baghdad (Histoire de Bagdad) citait Firabri ainsi : « Il y avait environ soixante-dix mille personnes qui ont entendu Sahih Bukhari en même temps que moi ».

 

Firabri n’est pas le seul témoin de Sahih Bukhari. Il y en a eu beaucoup d’autres qui ont parlé de ce livre aux générations suivantes, tels qu’Ibrahim ibn Ma’qal (année 907), Hammad ibn Shaker (année 923), Burduzi Mansour (mort en l’an 931) et Husain Mahamili (année 941). Il existe de nombreux livres qui ont noté des différences entre toutes les versions, celui de Al-Fath’ul Bâri est le plus célèbre d’entre eux.

source : faydatidianiya.com