Sur 263 pages, UN UNIVERSITAIRE PUBLIE « LE CORAN, EXÉGÈSE PAR CHEIKH IBRAHIMA NIASS » : « les enseignements de Baye Niass relatifs au Saint Coran ».

baye niass et le coran publié

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« Le Coran, exégèse par Cheikh Ibrahima Niass (Baye) de Kaolack », est le titre de l’ouvrage écrit et édité par le Professeur Mamadou Moustapha Sarr, médecin de formation, agrégé en neurologie et enseignant-chercheur à l’UFR des sciences de la santé de l’université de Thiès (Sénégal). 

 

 

« Cet ouvrage est une traduction en langue française des nombreuses séances d’exégèse du Saint Coran que Cheikh Ibrahim Niass dit Baye […] faisait chaque année au cours du mois béni de Ramadan », explique l’auteur, docteur en neurosciences de l’Université d’Aix-Marseille (France).
Sur 263 pages, le Professeur Sarr présente « les enseignements de Baye Niass relatifs au Saint Coran ».
Mamadou Moustapha Sarr qui s’entretenait avec Faydatidianiya souligne que « cet ouvrage est d’autant plus important que, parmi les millions de fidèles de Baye Niass répartis à travers le monde, seule une très infime minorité parmi eux comprend le wolof ».
« La traduction en langue française contribuera sans aucun doute à diffuser et à vulgariser davantage l’exégèse du Coran par le Cheikh ; elle permettra ainsi donc au plus grand nombre de profiter de la compréhension claire et profonde que Baye Niass avait du Saint Coran », souligne-t-il.
« Le travail remarquable » mené par le Cheikh pendant plusieurs années auprès de ses fidèles a fait l’objet d’une compilation dans des CD audio « introduite par un discours d’Oustaz Ibrahim Mahmoud Diop dit Barham qui est également rapporté par l’auteur », qui est un disciple du marabout.
Né à l’aube du 20ème siècle dans les confins du Saloum (Kaolack), Baye Niass se révéla comme un apôtre du panafricanisme du fait de ses multiples périples dans la sous-région, en Europe et en Asie.

 

Ibrahima Niass à l’état civil est né en 1900 à Taïba Niassène, un village niché dans la région de Kaolack. Son père Abdoulaye Niass fut un grand marabout et l’une des figures de proue de la Tidjaniya à son époque.

Baye Niass fit sa formation religieuse entre Taïba Niassène et Kossi Baye, localités situées dans la communauté rurale de Ndiaffate. A l’âge de 21 ans, il écrivit son premier livre intitulé « Rouhoul Adab ». Un recueil qui étonna plus d’un notamment dans le monde arabe, tant par sa portée scientifique que sa teneur linguistique.
Après avoir fondé la ville de Médina Baye en 1930 et accompli le pèlerinage à la Mecque en 1937, celui que l’on nommera plus tard Cheikh Al Islam fut très vite connu dans tout le Sénégal et dans la sous-région, non seulement par la diversité du savoir qu’il dispensait mais aussi et surtout son implication dans tout ce qui concernait les Africains.
Baye Niass a prêché dans plusieurs pays et appelé les musulmans à intégrer la Faydatidianiya de la Tidjaniya, cette profusion prédite par Cheikh Ahmed Tîdjâne et dont son disciple Baye Niass se proclama l’incarnation.
« C’était un missionnaire qui partait toujours à la conquête du monde. Il défrichait des terres sèches pour partager la confrérie de la Tidjaniya », renseigne le professeur Sarr.
Aujourd’hui ses disciples se comptent par milliers au Nigeria, au Ghana, en Mauritanie, au Niger, au Bénin, au Mali, au Tchad et au Soudan, mais aussi dans le monde arabe, en Europe, aux Amériques et en Asie.
« Baye Niass et sa descendance ont converti plus de quarante millions d’hommes et de femmes à travers le monde (…) rien qu’au Ghana, Baye Niass a converti en un jour quarante mille personnes qui n’avaient aucune croyance autre que le paganisme », révélait feu l’imam Assane Cissé, petit-fils distingué du guide.