DARSS N°2 avec Oustaz Barham Diop (rta): KACHIFOUL ALBASS – LA LEVÉE DES ÉQUIVOQUES
Concernant la dimension du soufisme, c’est tel que le dit Zaroûq : « La dimension et la nature même du soufisme peuvent être définies jusqu’à Deux mille fois, mais toutes les définitions ne font qu’attester de la seule vraie, qui se trouve être l’aspiration à Dieu. Dieu seul sait. »
Il est dit dans Iqâzil Himam par l’imam Djouneïd que c’est : « Que Dieu te fasse mourir et puis revivre, en lui. » Il dit ensuite : « C’est se remettre totalement à Dieu et à rien d’autre. » Un autre a dit : « C’est entrer dans toutes les bonnes qualités et sortir de tous les défauts.» Un autre a dit : « C’est un ensemble de sublimes vertus, en un temps vertueux, en des hommes vertueux. » Un autre encore a dit : « Tu ne possèdes rien et rien ne te possède. » Un autre dit : « C’est entraîner l’âme à accomplir ce que Dieu désire. » D’autres ont dit : « Le soufisme ne consiste nullement à se vêtir de laine et de haillons, mais à acquérir un bon comportement ainsi que des vertus. » Un autre dit : « Le soufisme ne consiste pas à se vêtir de guenilles ou à verser des larmes lors de séances de litanies (Zikr) ; à pousser des cris, danser ou basculer dans l’allégresse comme un simple d’esprit, mais plutôt à être sain de mœurs ; à se conformer à la vérité, au coran et à la religion. » De même que d’autres paroles proférées par d’autres saints et qui, toutes, prouvent les propos de Zaroûq.
Il rapporte toujours, dans Iqâzil Himam des propos qu’il tient de Zaroûq qui les tient de l’Imâm Malik : « Celui qui s’adonne au soufisme en dehors de la connaissance de la loi révélée est un hérétique (zîndîq) ; celui qui détient la connaissance de la loi révélée sans le soufisme est un infidèle (fâsiq) et celui là qui réunit les deux est dans la vérité. Concernant le fou initial, il a rejeté toute la loi révélée, (charia) alors que les citations du second ne sont pas pures au point de le positionner au delà du péché. Le troisième est celui qui se trouve dans le vrai. Il est dans la réalité, car il ne peut y avoir d’existence en dehors de la vérité et l’on ne saurait être complet sans elle. La jonction des deux aspects est essentielle pour la proximité.
Source: Faydatidianiya.com